NEW YORK (Reuters) – La Bourse de New York a encore atteint des records vendredi, poursuivant son mouvement haussier relancé la veille par la promesse de Donald Trump d’annoncer prochainement d’importantes baisses d’impôts et soutenue par la hausse des cours du pétrole.
L’indice Dow Jones a terminé en hausse de 96,97 points, soit 0,48%, à un record historique de 20.269,37 points, après avoir atteint un record en séance de 20.298,21 points.
Le S&P 500 a avancé de 8,23 points, soit 0,36%, à un pic de clôture de 2.316,10 points, après avoir touché un record absolu de 2.319,23 en séance, et le Nasdaq Composite a progressé de 18,95 points (+0,33%) à 5.734,13 points, inscrivant une clôture record pour la quatrième séance consécutive.
Sur l’ensemble de la semaine, le Dow a pris 1%, le S&P 0,8% et le Nasdaq 1,2%.
Le président américain a promis jeudi « quelque chose de phénoménal en termes de fiscalité » dans les « deux ou trois prochaines semaines », en dépit de doutes sur le calendrier apparus au Congrès ces derniers jours.
Cette annonce a réveillé les investisseurs, qui jouaient la prudence depuis mi-décembre, après une période d’enthousiasme déclenchée en novembre par l’élection de Trump à la présidence.
Elle a également profité au dollar dont l’indice de référence par rapport à un panier de devises a encore pris 0,11% à 110,76, près de son plus haut niveau en 11 jours.
La hausse du pétrole, saluant l’annonce que les membres de l’Opep ont réalisé en janvier plus de 90% des baisses de production prévues dans le cadre de l’accord signé entre pays producteurs fin 2016, a aussi soutenu le sentiment de marché.
ACTIVISION S’ENVOLE
Le brut léger américain a pris 1,62% à 53,86 dollars le baril, propulsant l’indice S&P des valeurs liées à l’énergie en hausse de 0,75%, l’une des plus fortes avancées sectorielles.
A l’exception des biens de consommation essentiels, tous les indices sectoriels du S&P ont fini dans le vert, produits de base et les biens de consommation non-essentiels en tête. Les valeurs financières, qui avaient déjà profité jeudi de l’effet d’annonce de Trump avec un gain de 1,37%, ont grignoté encore 0,24%.
Le secteur industriel, l’un des plus grands bénéficiaires du précédent rally post-électoral, a gagné 0,75%.
Quelques résultats d’entreprise ont favorisé la hausse.
Alors que plus de 70% des sociétés du S&P-500 ont déjà publié, leurs résultats trimestriels affichent à ce stade une hausse de 8,4%, meilleure performance depuis le troisième trimestre 2014, selon les données de Thomson Reuters I/B/E/S.
L’éditeur de jeux vidéo Activision Blizzard s’est envolé de 18,88%, plus forte hausse du S&P 500, à la faveur d’un chiffre d’affaires trimestriel meilleur que prévu.
Le distributeur Sears s’est adjugé 25,63% après l’annonce d’un plan d’économies et de réduction des coûts de son endettement et de son programme de retraite.
News Corp a progressé de son côté de 7,26% après un résultat par action au dessus du consensus. Le propriétaire de Dow Jones Newswires, du Wall Street Journal et de la maison d’édition HarperCollins a accusé un deuxième trimestre consécutif de perte en octobre-décembre.
Le spécialiste américain de la nutrition infantile Mead Johnson Nutrition a bondi de 5,62% après l’annonce de son rachat par Reckitt Benckiser Group pour 16,6 milliards de dollars (15,6 milliards d’euros).
Côté baisse, Twitter a perdu encore 5,06%, victime d’une série d’abaissements de recommandations ou d’objectifs de cours, après avoir chuté de plus de 12% jeudi en raison de la faible croissance de son chiffre d’affaires.
Les rendements des obligations du Trésor ont légèrement augmenté, soutenues par une hausse plus forte que prévu des prix à l’importation aux Etats-Unis, dans un marché technique. Le rendement à 10 ans est à 2,41%.
(Yashaswini Swamynathan à Bangalore, Juliette Rouillon pour le service français)
Source : par Lewis Krauskopf
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