Économie

L’Eurogroupe une nouvelle fois au chevet de ses banques

L’Eurogroupe une nouvelle fois au chevet de ses banques

LUXEMBOURG (Reuters) – La zone euro s’apprête à débattre lundi à Luxembourg de la manière de raccommoder son secteur bancaire qui subira l’année prochaine de nouveaux examens de santé qui risquent de dévoiler de nouvelles pertes pour l’industrie européenne du crédit.

Personne ne sait avec exactitude à combien s’élèvent les perte potentielles des banques européennes, mais le Fonds monétaire international a donné quelques indices ce mois-ci en évoquant 230 milliards d’euros de pertes éventuelles pour les seuls établissements espagnols et italiens au cours de deux prochaines années.

Alors que les Etats-Unis ont demandé il y a cinq ans déjà à leurs banques d’adopter de nouvelles normes pour rassurer les investisseurs, l’Europe cherche encore comment remettre de l’ordre dans ses banques.

« L’efficacité de la démarche dépendra des mesures qui seront mises à disposition pour recapitaliser les banques, notamment grâce à des contributions publiques », a déclaré la semaine dernière le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi.

La zone euro a déjà effectué deux cycles de tests de résistance qui n’ont, de l’avis de beaucoup d’observateurs, pas servi à grand-chose. On leur reproche notamment d’avoir validé les comptes des banques irlandaises quelques mois à peine que leur situation de dégrade jusqu’à conduire l’Irlande au bord de la faillite.

Les nouveaux examens qui seront réalisés par la Banque centrale européenne sont présentés comme une dernière chance pour que la zone euro au moment où elle tente de mettre sur pieds une union bancaire.

« Nous devons trouver une solution aujourd’hui », a prévenu Michel Barnier, commissaire européen chargé de la régulation financière. « La prochaine crise financière ne nous attendra pas. »

Parmi les obstacles qui se posent sur la route de la zone euro figurent les divergences entre pays. La Grande-Bretagne refuse par exemple de valider le premier pilier de l’union bancaire qui prévoit une supervision du secteur par la BCE.

Avant de prendre en charge la supervision des banques, la BCE examinera la santé financière d’environ 130 banques et cette question sera au coeur des débats qui s’ouvriront lundi.

Les pays devront déterminer comment combler les bilans des banques en particulier dans des pays comme l’Espagne ou l’Italie.

Si Madrid et Rome aimeraient sans doute pouvoir accéder facilement au fonds de sauvetage permanent de la zone euro, d’autres pays, comme la Finlande ou l’Allemagne, ont dit souhaiter que chaque pays règle de lui même les difficultés de ses banques nationales.

Il est probable que les actionnaires, les créanciers et les déposants les plus aisés seront mis à contribution comme ce fut le cas lors du sauvetage du secteur bancaire chypriote.

Mais si ces efforts se révélaient insuffisants, les gouvernements risquent de devoir en dernier lieu mettre eux aussi la main à la poche.

Nicolas Delame pour le service français

 

Reuters par John O’Donnell et Robin Emmott

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