Le présent article est en rédaction continue
Le G7 de l’année 2019 est le dernier G7 d’une ère. L’ère de la division des États.
Tous sont désormais unanimement concernés par la vie de tous les autres États. Le dernier G7 de l’année 2019 est le dernier G7 d’une ère.
Celui de l’année ou le Monde est passé de la concertation des États, à la Concernation des Nations du Monde.
Tout acte politique, de politique intérieure ou extraterritoriale, a une incidence extraterritoriale et surtout intérieure.
Mais de quel extraterritorialité parle t-on ? De quelle intériorité parlons-nous ?
Le Pays n’est pas comme un abri souterrain dont les conséquences de nos actes et idées régionales, nationales, se détourneraient, contourneraient comme jadis le nuage de Tchernobyl de la frontière-est de France.
Le G7 de l’année 2019 est le dernier G7.
Le dernier G7 d’un monde qui tourne en rond, et prend la division, qui n’est que traits sur la carte, pour la carte elle-même.
C’est pour ainsi dire à « un moment de bascule » que nous sommes, selon la formule du Président de la République française Emmanuel MACRON, hôte du Sommet 2019 du Groupe des Sept.
Groupe des Sept dites-vous ? Le G7 réunit un groupe prédéterminé de sept puissances économiques, la France, le Royaume-Uni, les États-Unis d’Amérique, l’Allemagne et le Japon.
Le G8, dont la Russie était une des parties prenantes, n’a plus le nombre de participants justifiant le chiffre.
Plus qu’un nombre, c’est un état d’esprit que le sept. L’exclusion d’une Nation place forte de la ligue des décideurs acceptables.
L’acceptation vient-elle de l’acceptabilité ? Ou l’acceptabilité est-elle déterminé par une décision desdits décideurs.
Les dits décideurs, qui sont-ils ? La concertation des États ? La convergence des intérêts ? La communauté internationale, qui en serait le motif et l’objectif ?
La Nation place forte évoquée, quelle est-elle ? La Russie, la Chine, la Corée du Nord, l’Iran ? … Le Brésil ? L’Afrique du Sud ? Israël ? La Turquie ? Ou alors l’Inde, ou le Pakistan ? Et qu’en est-il de la Pologne ?
Le G7 de l’année 2019 est le dernier sommet qui prendra la division pour une norme et une stratégie payante.
La division n’est-elle que bonne pour les congrès politiques et autres caucus ? Devrait-on laisser aux chicanes de parlementaires peu amènes de la condition similaire de leur collègues la détestation d’apparat du camp adverse ?
Quel camp adverse ? Pour quel camp d’adversaire ? Si camp adverse il y’a pour un camp A, alors le camp A est également un camp d’adverse pour ce qui est camp adverse pour lui lorsqu’il y’a connaissance par le camp adverse du camp A du caractère adverse des relations que le dit camp A entend mener avec lui.
Ainsi se justifie donc la dissimulation politique des intentions stratégiques. Mais alors que la duperie n’est plus l’apanage des États et de leurs citoyens, voyons-nous les crispations s’exprimer au grand jour, répondant à la politique de la transparence outrancière ds temps modernes qui dessert l’adversité prônée même.
Or en politique comme en économie, l’adversité, loin de provoquer l’émulation créatrice est un terreau stérile de rancœur et de conflictualités vaines.
Le conflit rend fort, bien évidemment, mais devient ridicule lorsqu’il ne peut être mené, mais invariablement souhaité. Encore plus risible est-il lorsqu’un simulacre dudit conflit est mené à défaut d’être gagné, et gagnable.
Bien entendu que les intérêts prédominent, de toutes parts, et qu’il est du devoir de chacun de cultiver son jardin selon la résumatrice pensée du Candide de Voltaire.
Russie inacceptable ? Chine inacceptable ? Iran inacceptable ? Corée du Nord inacceptable ?
Puisque selon la formule consacrée de puissance, la guerre serait la clé de toutes les richesses et l’ouvreuse de nouvelles potentialités, pourquoi donc n’est-elle par l’accepteur déclaré ?
Pourquoi la guerre n’est-elle déclaré à la Russie, à la Chine, à l’Iran, à la Corée du Nord ?
Parce que face à la puissance des États nommées, la guerre ne serait pas assurément remportée, si ce n’est au détriment de qui la déclare ?
Comment donc alors, de part et d’autre, s’estimer en position de force avec la peur, voir la certitude de ne pouvoir gagner ce que l’on souhaite par ce que l’on désire ?
Pourquoi favoriser un état défavorable pour chacun des dits « belligérants » ?
Le monde actuel semble être un monde fini, dont tous les contours se sont refermés sur eux-mêmes. Le logiciel marche encore, mais pour combien de temps ?
Ne sera t-il trop tard lorsque le système tout entier sera hors de propos, et hors d’usage ?
Le logiciel marche très mal, pourra t-il être utilisé davantage, dans des configurations nouvelles et inconnues qui n’accepte les redondances et les retards programmatiques ? Ne sera t-il plus dépassé ?
Le cadre actuel n’est-il que la réunion de morceaux par des fissures striées ?
Lors de son entretien télévisé au Journal Télévisé de la chaîne France 2, le Président de la République française a d’ailleurs à propos remis à l’ordre du jour une formule du premier Président de la Cinquième République, le Chef d’État Français CHARLES DE GAULLE, selon laquelle la diplomatie, ce serait « d’essayer de tenir ensemble des vitres brisées ».
Les vitres brisées serait alors le symbole d’une mosaïque humaine fissurée, craquelée, incertaine.
Or avons-nous convenu, l’historique de décisions allant à l’encontre de la (ré)union des potentialités du monde pour l’avenir de la planète et de ses habitants est un forfait qui nous coûte cher :
« Le conflit nourrit le terrorisme qui nous touche », c’est ainsi que le Président EMMANUEL MACRON précise ensuite lors de son entretien avec la journaliste ANNE SOPHIE LAPIX, le résultat le plus local d’une politique global généralisé belliquogène, rappelant que les attentats ayant, comme l’a exprimé son prédécesseur le Président FRANÇOIS HOLLANDE meurtri, « ensangloté » Paris et Saint-Denis en 2015, ont été organisé en Syrie.
La Syrie, comme la Lybie ou le Sahel, ou encore, lorsque le leadership y est pour toute atteinte permissive, en Afrique de l’Ouest, sont des cadres ou la déstabilisation conflictuelle crée l’escalade.
Cela peut également être le cas n’importe où, y compris en France même ou les rapports de force entre les Gilets jaunes et le Gouvernement Français n’a pas manqué de mettre en lumière les belligérances sous-jacentes pouvont se déclencher en France.
Quelles en aurait été les conséquences ? Quelles en était les raisons ?
L’escalade, alors qu’elle n’est donc souhaitable en son territoire, d’où la nécessité d’un maintien de l’ordre juste et efficace, ne devrait partant être un programme ailleurs en tant que les répercussions dans un monde voulu et rendu interconnecté n’ont pas de frontière véritable.
L’escalade et le désordre ailleurs dans un monde voulu et rendu interconnecté alors peuvent également effectuer un voyage de la conséquence à la cause et revenir à la source.
L’escalade géopolitique, et ses limites, ou plutôt le cadre qu’il exige et l’entente qu’il appelle, nous l’avons vu avec le dossier iranien, comme avec le dossier nord coréen.
Si de la Syrie, de la Lybie ou du Sahel déstabilisés, nous avons récolté désastre, récession et blocages factuels, quel serait le dommage d’une instabilité au Moyen-Orient provenant d’un Iran marginalisé, acculé ?
À cet égard, de par la position antagoniste de l’Iran avec certaines des autres puissances du Golfe, et la dureté de positionnement géostratégique que cela induit du côté de l’allié principal des pays pré-cités, c’est à dire les États-Unis d’Amérique, vis-à-vis de la République islamique iranienne, il est nécessaire qu’une nation forte géo-politiquement joue un rôle d’équilibre afin de pas faire pencher la balance au point qu’elle ne se renverse, ne se brise.
Quelle peut donc être la nation forte à même de doser les ingrédients de la spécialité fait maison iranienne, afin qu’il ni trop épicé ni trop insipide.
L’Allemagne ? État atypique de par son fonctionnement, son histoire récente et ses exigences factuelles, spatiales et temporelles (en d’autres termes, l’Allemagne ne peut plus tout faire, aller ou bon lui semble et n’a en même temps plus le temps -l’a t-elle jamais eu ? – de tout remettre aux calendes grecques), la Germanie est avant tout conservatrice, ou même préservatrice, avant tout d’elle-même, de sa liberté d’entreprendre ou de retrait.
Partant, il est encore trop tôt pour que le gouvernement allemand ne fasse excès de diligence diplomatique dans un dossier ou sa neutralité -ou du moins sa non-activité voyante- la protège d’une nation américaine dont les contingences partisanes lui indique l’entente et le contraire.
Ayant tout vu et tout entendu en son histoire et en ses luttes, l’Allemagne n’a pour elle-même plus le loisir d’engager son appareil d’État dans une situation de conflit déterminé, alors même que l’Allemagne est un des pays qui n’ignore pas l’absence de vertu de la création et de l’entretien, ou du moins du maintien volontaire ou involontaire du conflit.
Ni même de se risquer à forger une entente avec un État, l’Iran, mis au ban des Nations, en tant que l’entente planière et opérationnelle de l’Allemagne avec la première puissance impliquée dans l’affaire iranienne, les États-Unis, est comme précisé ci-avant, indexé à la considération et au respect que les USA donneront à leur allié européen germanique.
Car entendons-nous bien, les mots ne sont que des mots et la désignation de l’Allemagne et des États-Unis comme alliés mutuelles n’est qu’un démarchage à un instant T pour les esprits soucieux de coopération atlantique (que celle-ci soit équitable ou non).
Étrangement, lesdits esprits soucieux d’une telle coopération se trouvent plus côté européen qu’américain, de telle sorte qu’il est permis de savoir si le souci de la coopération susnommée n’est pas une volonté de s’attirer les bonnes grâces de la puissance américaine, car les décideurs européens ne seraient pas aptes à prendre les décisions par elles-mêmes, les assumer à l’égard du monde et des potentiels vecteurs de récalcitrances, rejet et pluriels antagonismes.
L’Allemagne donc, s’assumant responsable pour sa stabilité (harmonique, économique, sécuritaire et éco-sanitaire) ne peut fourvoyer sa stature dans un jeu de billard qui ne se joue en réalité que localement, avec un special guest referee selon la terminologie des sports de combats US, puisque américain il est, et pugnace particulièrement.
L’arbitre spécial des convenances entre États du Golfe est dans son droit de réclamer stabilité mondiale, notamment en la dite région du Moyen-Orient, comme de s’y prémunir contre toute atteinte à ses intérêts régionalement localisés.
La Royaume-Uni en la personne de son Chef de Gouvernement ne disposant pas de l’étendue temporelle et factuelle prompt à favoriser une incursion véritable sur la table des négociations entre puissances internationales, alors même que le propre du Premier Ministre est de conduire les affaires politiques de son pays malgré les intrinsèques internes oppositions (qui se déporteraient alors de la scène politique intérieure à la scène géopolitique internationale, ce qui nuirait à l’équilibre politique institutionnel de la Nation britannique), il faut pour déceler la puissance capable de s’affranchir d’elle-même, de ses contingences politiques comme d’exogènes à priori chercher au-delà du simple leadership.
S’agit-il nécessairement d’une nation d’influence sur la scène mondiale ?
Assurément, et il faut de surcroît qu’elle soit décideur ou partie intégrante du schéma d’acceptation ou de rejet international, afin que sa voix d’équilibre, et sa voie de raison oblige ses confrères comme les nations mis au ban de la société internationale.
Un rôle de médiateur international lorsque la situation s’y prête est vital, en tant que les manœuvres antagonistes ne sont qu’un appel inconscient à la sincérité des intentions (qui pense donc que les États-Unis, la Russie, l’Arabie Saoudite et les Émirats, Israël, tout comme l’Iran, ou la Corée en son ensemble ne s’émeuvent et ne perdent moult opportunités par l’in-quiétude du au manque de confiance mutuelle « instituée » ?)
Nous ne disons qu’il faut promouvoir la confiance, comme d’aucuns diront qu’il faut promouvoir la paix sans arsenal de paix.
La confiance, dans laquelle il est inutile d’espérer quoique ce soit d’utile, sûr et profitable de chaque côté sans gage de contrainte, protection personnelle et collective ou coercition, n’est pas confiance sans arsenal de confiance.
La confiance en quelque sorte, et il en est ainsi dès lors qu’il y’a eu cercle de concernation mutuelle, a t-elle pour condition, pour base la contrainte ?
Ou la compréhension par l’intérêt particulier de l’intérêt de préserver le respect mutuel des intérêts dans une concernation tournée vers le même objectif ?
Mais l’Objectif, quel est-il ?
Nous ne faisons excès d’un utilitarisme géo-stratégique. Néanmoins, la confiance ne sera établie pour la simple confiance, et son contentement.
La confiance a un Objectif, et il ne risque de ne plaire à personne, puisqu’il est de refréner les passions de l’esprit et regarder les intérêts communs à construire en face.
Mais comment un monde sans projets ni concernation pourrait-il le faire ?
Comment pourrait-il entendre la voie de la raison, et les voix du succès ?
Facebook
Twitter
Pinterest
Google+
RSS