Économie

PSA valide un projet avec l’Etat français et Dongfeng

PSA valide un projet avec l’Etat français et Dongfeng

PARIS (Reuters) – PSA Peugeot Citroën a validé un projet d’entrée à son tour de table de l’Etat français et du chinois Dongfeng dans le cadre d’une augmentation de capital permettant de soutenir le constructeur automobile en difficulté, a-t-on appris de source proche du dossier, sur fond d’une nouvelle chute de ses ventes en Europe l’an dernier.

Le groupe, qui a tenu dimanche soir un conseil de surveillance, a fait état lundi matin d’un recul de 4,9% de ses ventes d’automobile dans le monde en 2013, la performance du constructeur en Chine n’ayant pu compenser la faiblesse de ses ventes en Europe et l’interruption de ses livraisons vers l’Iran.

En Europe, ses ventes ont ainsi chuté de 7,3% l’an dernier.

« La possibilité de l’entrée de l’Etat français et de Dongfeng au capital a été arrêtée », a indiqué à Reuters une source proche du dossier.

Selon le quotidien Les Echos, qui ne cite pas de source, l’augmentation de capital permettrait de lever environ trois milliards d’euros, « d’abord via une augmentation de capital réservée de 1,5 milliard d’euros, qui devrait voir l’Etat français et le constructeur automobile chinois entrer au capital à part égale, soit environ 14% du capital chacun, pour un investissement autour de 750 millions d’euros, avec un prix de souscription qui devrait être compris entre 7,5 et 8 euros.

Ensuite, un appel au marché complémentaire devrait permettre de lever environ 1,5 milliard d’euros, tandis que les salariés se verraient également proposer de souscrire à l’opération, ajoute le quotidien.

L’ÉTAT « AUX CÔTÉS DE PSA »

« Quant à la famille, aujourd’hui principal actionnaire de PSA avec 25% du capital, elle remettrait au pot, ce qui lui permettrait d’avoir le même niveau de représentation, soit environ 14 % du capital », ajoute-t-il.

A la Bourse de Paris, l’action PSA accuse la plus forte baisse de l’indice SBF120.

Le titre, qui a entamé la séance en chute de 9%, cède 6,36% à 10,75 euros à 09h12.

Depuis le début de l’année, le titre a perdu plus de 17%, après un bond de 72,51% en 2013.

Interrogée sur la radio RTL sur la situation de PSA, la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem a implicitement confirmé les discussions autour d’une participation de l’Etat français au renflouement du constructeur automobile français.

« Si nous sommes sollicités, nous interviendrons », a-t-elle déclaré, ajoutant que L’Etat « est très présent aux côtés de PSA ».

Une source au fait du dossier avait indiqué le mois dernier à Reuters que Dongfeng avait proposé un prix indicatif de 6,85 euros par action, soit une décote d’environ 40% par rapport au cours de clôture d’alors. Une source proche des Peugeot avait déclaré qu’il était exclu que la famille accepte un prix inférieur ou égal à 7 euros.

Gilles Guillaume, avec Jean-Philippe Lefief, Emmanuel Jarry et Matthieu Protard, édité par Jean-Michel Belot

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