Économie

Numericable s’engage sur l’emploi et l’investissement avec SFR

Numericable s’engage sur l’emploi et l’investissement avec SFR

NUMERICABLE S'ENGAGE SUR L'EMPLOI ET L'INVESTISSEMENT EN CAS DE RACHAT DE SFRPARIS (Reuters) – Numericable maintiendra l’emploi et investira massivement s’il parvient à racheter SFR, filiale de Vivendi, rapporte mardi le journal Le Figaro citant Patrick Drahi le président d’Altice, maison-mère du câblo-opérateur.

Patrick Drahi, très discret dans les médias français, tient cet engagement alors que Vivendi a demandé aux candidats intéressés par sa filiale de lui soumettre des offres préliminaires d’ici mercredi soir, selon une source au fait du dossier, ce qui met un peu plus la pression sur Bouygues Telecom pour qu’il abatte ses cartes.

Un porte-parole d’Altice a confirmé à Reuters les propos de Patrick Drahi au Figaro.

Le dirigeant s’emploie à rassurer le gouvernement français sur son projet industriel et social de rachat de SFR, écrit Le Figaro précisant que Patrick Drahi s’est engagé à « ne pas licencier, à conserver les 8.500 emplois chez SFR et les 2.400 emplois chez Numericable, et même recruter des commerciaux pour le marché des entreprises. »

« Pour convaincre Arnaud Montebourg, Patrick Drahi promet de recourir à des industriels français, Alcatel-Lucent, Technicolor ou Sagemcom pour ses investissements en France mais aussi à l’étranger », ajoute le quotidien.

Patrick Drahi s’engage à poursuivre ses investissements dans la fibre optique pour couvrir 12 millions de foyers en 2017 et 15 millions d’ici à 2020. Son objectif est de recruter six millions de clients d’ici trois ou quatre ans en lançant une ambitieuse campagne de recrutement sous la marque SFR.

Il dit souhaiter faire de SFR – la marque Numericable disparaîtrait – un grand opérateur de câble dans lequel le mobile ne serait plus que marginal, de 25% à 30% de l’activité du nouvel ensemble, compte tenu de la marge (entre 45% et 60%) dégagée dans le câble, où le taux de fidélité des clients est supérieur à ceux du mobile et le revenu moyen par abonné au-dessus de 42 euros.

Il espère aussi gagner à terme 30% du marché des entreprises qui pèse 6,5 milliards d’euros et sur lequel le dirigeant mise également en raison de leurs besoins en très haut débit.

Le rapprochement SFR-Numericable devrait permettre de générer des synergies industrielles « conséquentes » en permettant notamment d’appuyer le réseau mobile de l’un sur le réseau fibré de l’autre.

Personne n’était joignable dans l’immédiat chez SFR et Vivendi pour un commentaire.

 

(Alexandre Boksenbaum-Granier, avec Gwénaëlle Barzic, édité par Jean-Michel Bélot)

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