PARIS (Reuters) – Vivendi aurait conclu un accord de principe avec Altice, maison-mère du câblo-opérateur français Numericable, en vue de lui céder sa filiale télécoms SFR, rapportait dimanche le quotidien Les Echos sur son site internet.
Selon le journal, les deux parties espèrent aboutir à un accord ferme d’ici quelques semaines dans le cadre d’une opération qui valoriserait le deuxième opérateur de téléphonie mobile en France à plus de 15 milliards d’euros.
« Le conseil de surveillance de Vivendi qui s’est tenu vendredi a donné son feu vert à Jean-Yves Charlier, le PDG de SFR, pour négocier sur la base de cet accord de principe », écrit le quotidien économique.
Vivendi n’était pas joignable dans l’immédiat pour commenter ces informations. Altice n’a pas souhaité faire de commentaire.
Le dirigeant d’Altice, Patrick Drahi, avait déjà discuté l’an dernier avec les dirigeants de Vivendi en vue d’un rapprochement de Numericable avec SFR mais les négociations avaient alors achoppé sur le prix.
Depuis la donne a changé pour les deux parties.
Surfant sur l’intérêt actuel des investisseurs pour les actifs du câble en Europe, Numericable a fait son entrée en Bourse en novembre, suivi en janvier dernier par sa maison mère Altice qui a dit vouloir utiliser une partie de l’argent ainsi levé pour faire des acquisitions.
Vivendi de son côté prépare la scission de ses activités de médias et de télécoms dans le cadre de laquelle SFR devrait faire ses débuts en Bourse début juillet. L’opérateur misait notamment sur la 4G pour retrouver des couleurs et ainsi séduire les investisseurs mais la poursuite de la guerre des prix dans le mobile est venue contrecarrer ses ambitions.
Selon les Echos, le projet de rapprochement entre SFR et Numericable permettrait de dégager six milliards d’euros de synergies.
Altice détiendrait plus de la moitié de la nouvelle entité tandis que Vivendi en contrôlerait 32%, précise le quotidien qui ajoute toutefois que l’accord n’est pas encore signé.
« La fusion-acquisition se ferait avec environ 8 milliards d’euros de dette, soit un levier inférieur à 4 fois l’excédent brut d’exploitation, pour ne pas effrayer les pouvoirs publics », ajoute le journal.
Gwénaëlle Barzic, avec Leila Abboud
Facebook
Twitter
Pinterest
Google+
RSS