(Reuters) – Standard & Poor’s a annoncé lundi l’abaissement de la note de crédit brésilienne de « BBB » à « BBB-« , tout en relevant sa perspective de « négative » à « stable », disant recevoir des signaux contrastés en provenance du gouvernement qui ont des implications négative pour le budget et pour la crédibilité des politiques économiques.
S&P dit anticiper un maintien de la croissance à un faible niveau pour plusieurs années encore, avec une expansion du produit intérieur brut de 1,8% en 2014 et 2% en 2015.
Le relèvement de la perspective de la note laisse entendre qu’aucun nouvel abaissement de la note proprement dite n’est prévu dans l’immédiat.
La décision de S&P était largement anticipée par les marchés, mais le calendrier choisi pour l’annoncer, à un peu plus de six mois de l’élection présidentielle à laquelle Dilma Roussef se représente, est de nature à compliquer la tâche du gouvernement.
Cette décision pourrait également inciter Fitch et Moody’s, les deux autres grandes agences, à dire à leur tour qu’elles pourraient abaisser la note de crédit du Brésil.
L’année 2014 occupe tous les esprits au Brésil avec la Coupe du monde de football dans trois mois et une élection présidentielle en octobre mais l’horizon 2015 s’annonce bien moins réjouissant avec des réajustements douloureux en vue pour la première puissance économique d’Amérique latine.
La présidente Dilma Rousseff ou quiconque lui succédera devra tailler dans le budget, augmenter les impôts et prendre d’autres mesures draconiennes pour corriger les déséquilibres grandissants des finances du pays.
Après avoir été l’un des marchés émergents les plus dynamiques de la planète durant la première décennie de ce siècle, le Brésil vient de connaître quatre années de croissance décevante et de nombreux investisseurs prédisent un retour sur terre imminent et brutal.
(Alonso Soto, Nicolas Delame pour le service français)
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