DUBLIN (Reuters) – Moody’s Investors Service a annoncé vendredi avoir relève la note souveraine de l’Irlande, à « Baa3 », l’agence de notation évoquant la récente accélération de la croissance économique du pays et sa sortie du programme d’aide international le mois dernier.
La perspective attachée à cette note a également été relevée, à « positive ».
« Le potentiel de croissance de l’économie irlandaise, conjugué avec la consolidation budgétaire en cours, devrait faire baisser les ratios d’endettement du pays », souligne Moody’s.
Trois ans après avoir dû se résoudre à solliciter une aide internationale, l’Irlande est sortie le 15 décembre du plan de renflouement financier de 85 milliards d’euros piloté par le FMI et l’Union européenne.
L’économie irlandaise a enregistré au troisième trimestre une croissance de 1,5% par rapport au trimestre précédent, alors que le produit intérieur brut (PIB) n’avait augmenté de 0,7% au trimestre précédent.
Il y a 10 jours, l’Irlande avait attiré une demande massive pour son premier placement obligataire sur le marché international de la dette depuis la sortie de son plan de sauvegarde international.
En relevant sa note, Moody’s sort ainsi l’Irlande de la catégorie spéculative, ce qui permettra à certains fonds souverains et à des banques centrales asiatiques de se porter à leur tour acquéreur de titres de dette émis par Dublin.
Après un pic de 15% atteint à la mi-2011, le rendement des obligations souveraines irlandaises à 10 ans est revenu sous la barre de 3,5%, se rapprochant ainsi des coûts de financement dont bénéficient les pays appartenant au « coeur » de la zone euro.
Moody’s avait été la seule des trois grandes agences de notation à reléguer l’Irlande en catégorie spéculative. Les notes de Standard & Poor’s et de Fitch se situent trois crans au-dessus de cette catégorie.
L’an dernier, S&P a relevé sa perspective à positive.
« Le relèvement annoncé ce vendredi aura des effets positifs pour l’économie dans son ensemble en instaurant une pression sur le bas sur le coût du crédit pour les entreprises et les organisations qui dépendent du marché pour leur financement », a noté Michael Noonan, ministre des Finances, cité dans un communiqué.
Padraic Halpin, Benoit Van Overstraeten pour le service français
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