Le gouvernement du Bhoutan s’est mis d’accord avec le constructeur japonais Nissan pour développer un parc automobile électrique, afin d’utiliser au mieux ses ressources hydro-énergétiques.
« Le royaume du Bhoutan est heureux de lancer ce partenariat avec Nissan, afin de devenir une nation pionnière des véhicules électriques », a déclaré vendredi le Premier ministre bhoutanais, Tshering Tobgay.
M. Tobgay a tenu une conférence de presse aux côtés du PDG de Nissan, Carlos Ghosn, venu symboliquement au Bhoutan pour parapher cet accord le jour de l’anniversaire du roi.
Coincé entre Inde et Chine, ce petit royaume himalayen tire une bonne part de ses devises étrangères de la vente vers l’Inde d’électricité produite dans quatre usines hydro-électrique disposant d’une capacité cumulée de 1.400 mégawatts – l’équivalent d’un puissant réacteur nucléaire.
Mais le pays doit importer l’essence de ses voitures et cette facture grimpe de façon vertigineuse à mesure que le parc automobile bhoutanais se densifie.
Aussi M. Tobgay, arrivé au pouvoir l’été dernier sur un programme de relance économique, fait-il de l’usage des voitures électriques un vecteur du développement du pays et de son indépendance financière.
« L’expérience de Nissan sera inestimable pour nous aider à créer des infrastructures pour le transport électrique », a souligné le Premier ministre.
Le constructeur japonais est le leader mondial dans ce domaine pour lequel il a investi 4 milliards d’euros avec le français Renault, son principal actionnaire. Lancée fin 2010, sa citadine Leaf a dépassé le mois dernier les 100.000 exemplaires vendus dans le monde, une première pour une voiture électrique.
M. Ghosn a annoncé que Nissan allait « fournir des Leaf et des chargeurs rapides au Bhoutan, afin de montrer comment notre activité de véhicule électrique peut s’adapter aux marchés émergents riches en énergie propre ».
Deux Leaf sont offertes au Bhoutan et d’autres équiperont la flotte du gouvernement et de taxis bhoutanais dans le cadre d’un accord financier dont les modalités n’ont pas été révélées, ont précisé les deux partenaires.
Les « chargeurs rapides » permettent de recharger la batterie d’une Leaf en une demi-heure, contre huit heures lorsqu’elle est branchée sur secteur. A plein, le véhicule peut parcourir près de 200 kilomètres d’après le constructeur.
La création d’infrastructures de recharge rapide est présentée par les spécialistes du secteur comme une condition sine qua non à l’envolée des ventes de véhicules électriques, dont le prix freine aussi l’ardeur des consommateurs.
Avec son allié Renault qui a déjà lancé quatre véhicules électriques ces dernières années, Nissan tablait au départ sur des ventes cumulées de 1,5 million d’unités d’ici à 2016. Mais M. Ghosn, qui préside aussi Renault, a reconnu en fin d’année dernière que cet objectif ne serait sans doute atteint « que deux ou trois ans plus tard ».
Source : AFP
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