BRUXELLES, 18 septembre (Reuters) – L’Etat belge réfléchit à la cession de tout ou partie de sa participation de 10,28% dans BNP Paribas afin de se conformer à un engagement pris devant la Commission européenne de ramener son endettement sous la barre des 100% du produit intérieur brut (PIB), rapporte mercredi la presse locale.
Afin de respecter cet objectif d’endettement – à ce stade il est parti pour s’établir à 100,5% d’ici la fin de l’année – le ministre du Budget Olivier Chastel a dit la semaine dernière que la Belgique devait lever entre 1,8 et deux milliards d’euros.
Selon les quotidiens économiques de Tijd et l’Echo, une cession de quelque 3% de BNP Paribas suffirait à lever la somme nécessaire.
Interrogée sur cette information, une porte-parole de la banque française a dit que cette dernière ne « commente jamais les rumeurs ».
La Belgique s’est retrouvée avec 10,3% dans BNP Paribas et 25% de BNP Paribas Fortis, la filiale bancaire belge du groupe, à la suite du sauvetage du groupe financier Fortis, au plus fort de la crise financière de 2007-2009.
Sur les 12 derniers mois, le titre BNP Paribas a bondi de quelque 30%, le cours de clôture de mardi étant de 50,42 euros. A ce niveau, la perte qu’accuserait l’Etat belge sur une cession d’actions BNP Paribas serait donc moins prononcée qu’auparavant.
L’Echo, qui avait déjà évoqué en mars une cession de titres BNP Paribas, rappelle que le prix d’achat des actions de la banque française inscrit dans les comptes publics est de 58 euros pièce. (voir )
Selon le quotidien, Bruxelles pourrait également vendre ses 25% dans BNP Paribas Fortis.
« Le problème, ici, c’est que l’État ne pourrait négocier qu’avec un seul acquéreur potentiel, à savoir BNP Paribas. Ce n’est évidemment pas la posture de négociation idéale », note L’Echo.
Personne n’était disponible dans l’immédiat au ministère du Budget pour réagir.
L’Etat britannique a mené à bien mardi la cession d’une participation de 6% dans Lloyds Banking Group, levant 3,2 milliards de livres (3,8 milliards d’euros) via une transaction qui marque une première étape dans le retour à la normale après les mesures exceptionnelles prises par Londres lors de la crise financière de 2007-2009. (Robert-Jan Bartunek, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Gilles Guillaume)
Source : Reuters
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