gFRANCFORT (Reuters) – General Motors a annoncé jeudi l’abandon de la marque Chevrolet en Europe d’ici la fin de 2015, le constructeur américain préférant concentrer ses efforts sur Opel (Vauxhall en Grande-Bretagne), tout en pariant sur le développement de Cadillac.
Cette décision, qui se traduira par une charge exceptionnelle pouvant aller jusqu’à un milliard de dollars (734 millions d’euros), est la dernière en date prise par le groupe pour rendre ses activités européennes à nouveau bénéficiaires.
General Motors a souligné que l’échec commercial de Chevrolet en Europe avait été le fait à la fois d’un modèle d’entreprise difficile à mettre en oeuvre et de la déprime du marché automobile dans la région.
« Nous avons de plus en plus confiance dans les marques Opel et Vauxhall. Nous concentrons nos ressources sur les véhicules de masse en Europe », a déclaré Stephen J. Girsky, vice-président de General Motors, lors d’une conférence téléphonique.
Les ventes de Chevrolet n’ont jamais décollé en Europe, totalisant quelque 200.000 exemplaires depuis la relance de la marque en 2005 dans la région.
En réaction au creux de 20 ans touché par le marché automobile européen en 2012, Chevrolet a fortement baissé ses prix et mis sur le marché des modèles plus haut de gamme, une stratégie susceptible de contrarier les intérêts d’Opel.
Stephen J. Girsky a expliqué qu’à la suite de l’abandon de Chevrolet en Europe, General Motors prévoyait de passer des charges exceptionnelles nettes comprises entre 700 millions et un milliard de dollars dans ses comptes, surtout dans ceux du quatrième trimestre 2013.
Stephen J. Girsky a précisé que la décision d’abandonner la marque Chevrolet n’était pas liée au partenariat du groupe avec PSA Peugeot Citroën.
« Ceci a été fait indépendamment de la relation avec PSA. Au bout du compte, nous renonçons à une part de marché de 1% en Europe. Les résultats financiers (de Chevrolet) ont été inacceptables », a-t-il déclaré.
Thomas Sedran, président de Chevrolet en Europe, a de son côté dit que « les résultats de Chevrolet ont été affectés par l’environnement économique défavorable en Europe ».
Edward Taylor et Arno Schütze, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Marc Angrand
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