PARIS (Reuters) – EDF a annoncé lundi un accord avec le gouvernement britannique qui doit lui permettre de construire une centrale nucléaire à Hinkley Point C, dans le Somerset (sud-ouest de l’Angleterre), un projet d’un coût total de 16 milliards de livres sterling (18,9 milliards d’euros).
L’électricien public a précisé dans un communiqué qu’il détiendrait de 45% à 50% de Hinkley Point C, 30% à 40% revenant aux chinois China General Nuclear Corp et China National Nuclear Corp, et 10% au français Areva, fabricant du réacteur EPR dont deux exemplaires sont retenus pour le projet.
Des discussions ont également lieu avec « une sélection d’investisseurs » intéressés par le projet, dont la participation pourrait aller jusqu’à 15%.
Le coût de la construction de Hinkley Point C devrait atteindre 14 milliards de livres, auxquels s’ajouteront deux milliards de livres incluant le financement de l’achat de terrains, l’obtention des autorisations, la construction d’une installation de stockage de combustible usé et la formation d’une équipe de 900 personnes qui exploitera la centrale.
EDF a précisé que le projet bénéficierait sur 35 ans d’un tarif de rachat garanti de 92,5 livres sterling par mégawatt/heure (MWh), le mécanisme envisagé (« contract for difference ») prévoyant que le groupe rembourse un trop-perçu si les prix de marché dépassent le tarif et qu’il reçoive un paiement complémentaire dans le cas contraire.
Le tarif garanti, qui doit être examiné par la Commission européenne au titre des aides d’Etat, serait même réduit à 89,5 livres si le groupe lançait la construction de deux autres EPR à Sizewell C, dans le Suffolk, pour lesquels il a engagé des études et qui lui permettrait de bénéficier d’un effet de série.
Sous réserve d’une décision finale d’investissement dans Hinkley Point C escomptée d’ici juillet 2014, la mise en service de la centrale nucléaire est prévue en 2023.
EDF, qui prévoit de comptabiliser le projet par mise en équivalence, indique qu’une dette garantie par le Trésor britannique financera les coûts globaux de construction avant la mise en service à hauteur de 65%.
Edité par Dominique Rodriguez
Reuters par Benjamin Mallet
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