SINGAPOUR (Reuters) – Le conseil d’administration du transporteur maritime singapourien Neptune Orient Lines (NOL) a accepté lundi l’offre de rachat de son concurrent français CMA CGM d’un montant de 2,26 milliards de dollars de Singapour, soit 1,49 milliard d’euros.
La compagnie française a proposé 1,30 dollar de Singapour par action, soit 6% de plus que le dernier cours de clôture de Neptune, pour reprendre la participation de 67% détenue par le fonds souverain singapourien Temasek Holdings, a précisé NOL dans un communiqué.
Ce montant valorise la totalité du groupe à 3,4 milliards de dollars singapouriens ou 2,2 milliards d’euros.
La prime atteint 49% par rapport au cours de NOL avant les premières rumeurs sur un rachat du groupe par le français.
La transaction a été approuvée à l’unanimité par le conseil d’administration de NOL et sera suivie d’une offre de rachat de l’ensemble du groupe comme le prévoit la réglementation de la Bourse de Singapour en cas de dépassement du seuil de 30%.
NOL, plus grande entreprise de transport maritime d’Asie du Sud-Est, opère sous la marque American President Lines (APL) et a réalisé en 2014 un chiffre d’affaires d’environ sept milliards de dollars US. La compagnie emploie actuellement 7.400 personnes dans 180 bureaux à travers plus de 80 pays .
« A l’heure où le transport maritime affronte de forts vents contraires, la taille est plus cruciale que jamais pour bénéficier de synergies et capter les opportunités de croissance partout où elles se présentent », déclare Rodolphe Saadé, vice-président du groupe CMA CGM, dans un communiqué.
« Je suis intimement convaincu que CMA CGM permettra à NOL de faire face aux nouveaux défis du secteur. Nous sommes convaincus de l’importance stratégique de Singapour comme hub majeur pour le secteur maritime et nous nous engageons à renforcer sa position de premier plan dans la région. »
CMA CGM a obtenu un engagement ferme des banques pour financer ce rachat, avait-on appris la semaine dernière de sources proches du dossier.
NOL, qui souffre de la crise prolongée qui touche l’ensemble du transport maritime, reste sur quatre années de pertes.
Le groupe a vendu en février sa filiale de logistique pour 1,2 milliard de dollars au japonais Kintetsu et on a prêté ces derniers mois à Temasek l’intention de vendre le reste du groupe.
(Saeed Azhar, Jean-Philippe Lefief pour le service français, édité par Véronique Tison)
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