PARIS (Reuters) – Altice s’en tient à son offre sur SFR, l’opérateur télécoms mis en vente par Vivendi, à trois jours de son expiration, déclare aux Echos Patrick Drahi, le président de la maison-mère du câblo-opérateur Numericable.
Artisan de la consolidation du câble en France, Patrick Drahi rappelle que son offre sur SFR, deuxième opérateur télécoms français, valable jusqu’à vendredi, est formulée à hauteur de 10,9 milliards d’euros en numéraire, soit plus 32% de l’entité combinée.
« Elle est valide depuis le 5 mars, je n’ai pas de raison de la modifier et je n’ai qu’une parole », dit-il au quotidien économique.
Bouygues, qui peut se prévaloir du soutien apporté dimanche par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, propose à Vivendi 10,5 milliards d’euros en numéraire et une participation de 46% dans l’ensemble constitué de Bouygues Telecom et SFR.
L’intention du groupe de BTP et construction, également actionnaire de TF1, est d’introduire ensuite la nouvelle entité Bouygues Telecom-SFR en Bourse.
« Notre offre n’est pas dépendante des fluctuations boursières à court terme », fait valoir pour sa part Patrick Drahi. « La vraie conviction du marché se construira lorsqu’il disposera d’une information complète et précise, et pas simplement de rumeurs ».
Il dément ainsi avoir garanti à Vivendi une option pour reprendre la moitié de sa participation dans le futur ensemble à hauteur de 1,4 milliard d’euros.
Patrick Drahi annonce également qu’il sera président de SFR-Numericable si son offre est retenue.
Le Figaro écrivait samedi dernier que l’offre de Patrick Drahi avait les faveurs du président du conseil de surveillance, Jean-René Fourtou, auquel la présidence de la nouvelle entité fusionnée serait proposée.
Il ajoute que le rapprochement entre Numericable et SFR générerait plus d’un milliard d’euros de synergies de cash flow par an.
La maison-mère de Numericable s’est engagée mardi formellement sur le maintien des emplois et sur la poursuite des investissements de l’opérateur mobile, répondant ainsi à un souhait formulé par la ministre de l’Economie numérique Fleur Pellerin.
Bouygues s’est de son côté engagé à investir 400 millions d’euros par an dans le déploiement de la fibre optique en France et à préserver l’emploi.
(Cyril Altmeyer et Gwénaëlle Barzic, avec Dominique Rodriguez, édité par Juliette Rouillon)
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