RENNES (Reuters) – Un accord pour la reprise du groupe volailler Doux, en redressement judiciaire, a été finalisé lundi entre D&P, la holding de la famille Calmels, le groupe saoudien Al-Munajem et la famille Doux, a annoncé l’entreprise à la veille d’une audience devant le tribunal de commerce de Quimper (Finistère).
D&P devient majoritaire au sein du groupe Doux avec 52,5% du capital aux côtés de deux actionnaires de référence, Al-Munajem (25%), son principal client, et la famille Doux (22,5%), annonce la direction dans un communiqué.
Cet accord, qui s’inscrit dans le plan de continuation que le volailler présentera mardi devant le tribunal de commerce, devra toutefois être validé par les magistrats.
La décision du tribunal, qui devrait être mise en délibéré, pourrait mettre fin à la période de redressement judiciaire dans laquelle se trouve le groupe Doux depuis juin 2012.
L’ancien leader de la volaille en Europe s’est depuis séparé de son pôle « poulet frais », qui employait environ 1.000 personnes, pour se recentrer sur sa filière « poulet export » à destination du Moyen-Orient et sa marque Père Dodu.
Après la fin des aides européennes à l’export, dont bénéficiaient jusqu’en juillet Doux et son concurrent Tilly-Sabco, le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll a obtenu vendredi l’aval de Bruxelles pour affecter 15 millions d’euros au soutien de cette filière sous forme d’aides aux éleveurs dans le cadre de la Politique agricole commune (PAC).
Le groupe volailler, dont la famille Doux détient actuellement 80% du capital aux côtés de BNP Paribas (20%), emploie quelque 2.100 personnes dont 1.700 en contrat à durée indéterminée.
Pierre-Henri Allain, édité par Yves Clarisse
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