La marque de prêt-à-porter Alain Manoukian, propriété du groupe franco-américain BCBG Max Azria, va disparaître courant 2014, avec 175 suppressions d’emploi à la clef, a-t-on appris vendredi de sources concordantes. Selon une porte-parole de la direction, l’entreprise a négocié durant l’été le dernier volet d’un plan de restructuration entamé depuis trois ans, la perte d’un « contrat important » en 2009 ayant provoqué « des difficultés financières majeures » en France.
Ce plan, qui a permis de diviser les pertes par 4,5 en trois ans et d’envisager l’équilibre en 2014, débouche sur la suppression « d’environ 175 postes » en France, a indiqué la même source dans un communiqué. Une source syndicale avait auparavant fait part à l’AFP de ce plan social en soulignant qu’il entraînait la disparition de la marque Manoukian, fondée en 1973 à Romans (Drôme) par le couple éponyme, d’ici l’été 2014. Selon Arnaud Pichot, secrétaire général de l’union départementale Force ouvrière Drôme-Ardèche, les suppressions d’emploi concernent les employés des boutiques Alain Manoukian en France, mais aussi des salariés du site de logistique du groupe BCBG à Mercurol (Drôme), où il a son siège social.
« La collection est mauvaise »
Au 31 janvier 2012, BCBG Max Azria, qui avait racheté Alain Manoukian en 2005, employait 655 personnes, contre 837 un an avant, des magasins ayant été fermés en 2010 et 2011. Il disposait en France à la même date de 84 points de vente, dont 58 dans son réseau principal, avec des filiales en Suisse, Espagne, Belgique et Allemagne. « Tous les salariés concernés ont reçu une lettre qui leur demande de renseigner leur état civil, afin d’établir l’ordre des licenciements », a indiqué M. Pichot. « Manoukian, ça ne marche plus, ça fait deux ans que la collection est mauvaise et la branche perd de l’argent », a-t-il ajouté.
La marque familiale, développée à l’étranger et introduite en Bourse dans les années 80, avait déjà connu des difficultés financières au début des années 2000. Dans un tract diffusé en avril 2011, Force ouvrière avait alerté les autorités locales sur le risque de disparition de la marque depuis la perte d’un contrat avec Carrefour, dénonçant une mauvaise gestion depuis 2005. « On s’inquiète maintenant de voir BCBG quitter le site de Mercurol », a dit M. Pichot. Sur son exercice achevé le 31 janvier 2012, la SAS BCBG Max Azria a vu son chiffre d’affaires reculer de 18 % à 82 millions d’euros, principalement dans son activité de détail. L’entreprise a obtenu fin juillet le report, au plus tard le 30 novembre, de l’assemblée générale ordinaire annuelle qui doit statuer sur les comptes de son dernier exercice 2012-2013.
Source : AFP
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