(Reuters) – Le gouvernement néerlandais a annoncé mardi la cession de 23% du capital d’ABN Amro dans le cadre d’une offre publique de vente (IPO) qui valorise la banque nationalisée entre 15 et 18,3 milliards d’euros.
L’Agence néerlandaise des investissements financiers, agence qui gère les participations de l’Etat, a précisé que 188 millions de certificats de dépôt, représentant des actions, étaient proposés aux investisseurs à un prix fixé dans une fourchette de 16 à 20 euros.
L’Etat néerlandais, qui a déboursé plus de 22 milliards d’euros en 2008 pour sauver ABN de la faillite, devrait obtenir entre 3,01 milliards et 3,76 milliards d’euros de cette première cession.
Le livre d’ordres sera ouvert jusqu’au 19 novembre avec une première cotation prévue le lendemain.
Dans un communiqué, le directeur général Gerrit Zalm a jugé que cette IPO était une « étape logique à la suite des progrès que nous avons enregistrés depuis qu’ABN Amro a été créée dans sa forme actuelle ».
ABN Amro était l’une des trois principales banques des Pays-Bas et un acteur majeur du secteur bancaire sur le plan mondial lorsqu’elle a été rachetée et démantelée en 2007 dans le cadre d’une opération hostile de 71 milliards d’euros, la plus importante à l’époque de l’histoire bancaire,
Cette prise de contrôle s’est révélée désastreuse aussi bien pour ABN Amro que pour ses acquéreurs, Royal Bank of Scotland, elle-même nationalisée par la suite par le gouvernement britannique, l’espagnole Santander et la défunte Fortis.
En pleine crise financière mondiale, ce qu’il restait d’ABN Amro a été repris un an plus tard par l’Etat néerlandais.
Gerrit Zalm a supprimé des milliers d’emplois et recentré la banque sur le marché néerlandais, où elle réalise 80% de son bénéfice et affronte la concurrence d’ING et de Rabobank.
ABN a publié lundi un bénéfice au troisième trimestre de 509 millions d’euros, en hausse de 13% sur un an.
(Toby Sterling; Véronique Tison et Bertrand Boucey pour le service français)
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