LYON (Reuters) – Le tribunal de commerce de Lyon a reçu lundi plusieurs offres de continuation de l’entreprise Sitl, fondée il y a deux ans sur l’ancien site lyonnais du groupe d’électroménager FagorBrandt, et placée en redressement judiciaire le 2 janvier dernier.
Pierre Millet, l’actuel PDG de Sitl, qui emploie 420 personnes à Lyon, propose un plan de continuation dans lequel il conserverait 80 personnes sur les 100 actuellement dédiées à la production de véhicules électriques, ainsi que 30 personnes sur les 40 affectées à la fabrication des filtres à eau.
Il envisage pour les salariés qui produisaient des lave-linge pour le compte de FagorBrandt, qui a aussi été placé en redressement judiciaire, un plan territorial de collaboration économique. Avec au moins 280 emplois conservés sur les 420 actuels, Pierre Millet apparaît comme le mieux disant.
Le tribunal de commerce a également reçu une offre de reprise de la part de la société française Gruau, numéro un européen de la carrosserie automobile, pour la poursuite de la production des véhicules utilitaires électriques.
Cette offre prévoit de conserver 40 des 100 emplois actuellement affectés à cette chaîne.
Un groupe de salariés de Sitl a par ailleurs déposé un dossier pour la reprise de l’activité filtres à eau.
Plusieurs lettres d’intention ont encore été enregistrées pour des reprises partielles de l’activité de Sitl, avec des propositions d’une part pour les véhicules électriques et d’autre part pour les filtres à eau.
« Mon offre de continuation correspond à la cible définie par le ministère du Redressement productif », a déclaré Pierre Millet, qui estime avoir des chances de convaincre.
Une centaine de salariés ont manifesté lundi à Lyon et ont été reçus par Jean-François Carenco, préfet du Rhône.
« Nous demandons une aide de 2,5 millions d’euros à l’Etat », a dit François Bienfait, délégué CGC de l’entreprise. « Il serait injuste que FagorBrandt soit aidé et pas nous. »
Le tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine) a repoussé jeudi au 27 février l’examen des offres de reprise de FagorBrandt pour donner aux repreneurs intéressés le temps de compléter et d’améliorer leurs projets. Le gouvernement a promis son aide.
Le 3 mars, les salariés de Sitl doivent s’exprimer en comité d’entreprise sur les différentes propositions et le tribunal de commerce doit rendre un premier avis sur les dossiers le 6 mars.
Pierre Millet a repris le site lyonnais de FagorBrandt en 2011 en vue d’une reconversion qui verrait progressivement sur cinq ans baisser la fabrication des lave-linge pour le compte de FagorBrandt au profit du développement de deux autres activités, la production de véhicules électriques et de pompes à eaux.
Catherine Lagrange, édité par Yves Clarisse
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