PARIS (Reuters) – Thierry Peugeot, président du conseil de surveillance de PSA, a signifié à son cousin Robert Peugeot, président de la holding familiale FFP, son opposition face à la tournure des négociations avec Dongfeng et l’Etat français, rapportent les Echos.
Dans une lettre, rendue publique par le quotidien mercredi soir et datée du 27 janvier, il se dit inquiet de « la stratégie de désengagement de Peugeot » que son cousin « semble vouloir mettre en œuvre ».
Le conseil de surveillance de PSA a validé dimanche 19 janvier le schéma d’une entrée de l’Etat français et du constructeur chinois au capital de PSA qui, après une augmentation de capital d’environ 3,0 milliards d’euros, les mettrait à égalité avec la famille. Cette dernière détient aujourd’hui 25% du capital et 38% des droits de vote du constructeur.
Une source proche de la famille a confirmé l’existence du courrier adressé par Thierry Peugeot mais indiqué que les Peugeot considéraient que l’accord du 19 était un bon accord.
« Les conseils d’administration d’Etablissements Peugeot Frères et de FFP se sont réunis mardi et ont décidé d’accepter le plan de dimanche (19 janvier) », a-t-elle dit. « Thierry est dans son rôle de défendre l’indépendance du groupe, tandis que le rôle de FFP est de défendre le patrimoine de la famille tout en assurant la pérennité du groupe. »
Thierry Peugeot critique l’ampleur de la dilution de la participation familiale et évoque un résultat « très négatif » pour la FFP, qui contrôle la participation de la famille. Il continue également de défendre un appel au marché sans l’aide de l’Etat et de Dongfeng.
« Les actionnaires et le marché seraient aujourd’hui en mesure d’accompagner pleinement l’augmentation de capital dont le groupe a besoin », écrit-il.
JP Morgan – mandatée par le conseil de surveillance de PSA – serait prête à garantir la totalité de l’augmentation de capital, un scénario qui n’exclurait pas forcément l’Etat, ni Dongfeng, mais qui pourrait limiter leur participation au capital du groupe, indiquent Les Echos.
Ni Thierry ni Robert Peugeot n’étaient joignables dans l’immédiat, tandis que PSA s’est refusé à tout commentaire.
Pascale Denis, avec Gilles Guillaume, édité par Wilfrid Exbrayat
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