PARIS (Reuters) – Vivendi a annoncé mardi la nomination d’Arnaud de Puyfontaine à la direction de ses activités médias et contenus après avoir entériné le projet de scission de ses activités mobiles SFR, mis à l’étude en septembre dernier.
Dans un communiqué, le géant des médias et du divertissement confirme que l’homme d’affaires Vincent Bolloré remplacera Jean-René Fourtou à la présidence de Vivendi après la réunion d’une assemblée générale prévue fin juin 2014.
Le projet de scission prévoit de procéder à l’introduction en Bourse de SFR en distribuant des actions de la société aux actionnaires de Vivendi.
« Ce projet leur donnerait l’opportunité d’être investi dans deux véhicules cotés en Bourse, bien différenciés et évalués selon les normes propres à leur métier », souligne dans un communiqué Vivendi, qui entend ainsi finaliser son recentrage sur le secteur des médias.
Les modalités précises de cette distribution n’ont pas été communiquées.
« DIPLOMATE »
Arnaud de Puyfontaine, 49 ans, qui prendra ainsi la direction opérationnelle des activités médias, est actuellement responsable pour l’Europe des magazines du groupe américain Hearst Corporation.
« Il est Français, ce qui était une première condition pour le poste » et est considéré comme un diplomate délicat, habitué aux affaires internationales », souligne Conor O’Shea, analyste chez Kepler Cheuvreux.
De son côté, Vincent Bolloré, qui détient aujourd’hui 5% du capital de Vivendi, parachève sa prise de pouvoir au sein de l’entreprise.
L’industriel breton était entré au capital du groupe à l’été 2012 en cédant à Canal+, filiale de Vivendi, ses chaînes de télévision D8 et D17. Il est devenu depuis le premier actionnaire du groupe, allant jusqu’à s’opposer frontalement avec son dirigeant, Jean-René Fourtou.
Vivendi a engagé en 2012 une refonte de son portefeuille d’activités en vue de réduire son endettement et redresser le cours de son action en Bourse.
Le processus s’est accéléré récemment avec les cessions de participations dans l’éditeur de jeux vidéo Activision Blizzard et l’opérateur Maroc Telecom.
Fin octobre, Vivendi est également parvenu à un accord avec Lagardère qui lui a cédé sa participation de 20% au capital de Canal+ France pour 1,02 milliard d’euros. La transaction a mis fin à un conflit entre les deux sociétés.
Mardi, le titre Vivendi a clôturé en baisse de 0,83% à 18,595 euros à la Bourse de Paris avant ces annonces.
Mi-novembre, Vivendi a confirmé les perspectives de l’ensemble de ses unités pour l’exercice en cours après avoir fait état de résultats conformes aux attentes au troisième trimestre.
Avec Gwenëlle Barzic, Leila Abboud, édité par Benoît Van Overstraeten
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