TOULOUSE (Reuters) – La société américaine Hyperloop Transportation Technologies (HTT), l’une des deux entreprises porteuse du projet de train futuriste à très grande vitesse Hyperloop, a annoncé mardi l’installation d’un centre de recherche à Toulouse.
« Toulouse est le centre névralgique de l’industrie aérospatiale européenne, donc il nous semble tout à fait naturel d’avoir une présence ici, aux côtés de nombreux de nos partenaires », a déclaré lors d’une conférence de presse Dirk Ahlborn, le PDG d’HTT, qui prévoit d’investir 40 millions de dollars sur cinq ans dans le site toulousain.
Hyperloop est un concept de transport innovant, introduit en 2013 par Elon Musk, le patron de l’entreprise de voitures électriques Tesla, qui fonctionnera avec des capsules lévitant dans des tubes à basse pression à une vitesse pouvant atteindre les 1.200km/h. Deux sociétés américaines travaillent actuellement sur ce moyen de transport du futur : HTT, start-up américaine lancée dès 2013 par l’entrepreneur Dirk Ahlborn, et la société américaine Hyperloop One.
HTT est notamment impliquée dans le Quay Valley, projet californien de ville du futur utilisant le dispositif Hyperloop sur un circuit de 8 km. La start-up américaine multiplie les signatures de partenariats en Europe et aux Emirats.
Le 18 janvier, il a signé un accord avec la ville de Brno, en République Tchèque, pour étudier la faisabilité d’une liaison ultra-rapide avec la ville de Bratislava, en Slovaquie. Un accord similaire a été conclu avec le gouvernement d’Abu Dhabi.
HTT veut bénéficier des apports de l’importante communauté d’ingénieurs qui travaillent à Toulouse, notamment dans l’aéronautique, et des étudiants qui pourront prendre part à ce projet futuriste en échange des actions de l’entreprise.
Les responsables d’HTT ont signé mardi un accord avec Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole, Carole Delga, la présidente de la région Occitanie, et Pascal Mailhos, le préfet de la région Occitanie.
HTT implantera à Toulouse, sur l’ancienne base aérienne de Francazal, pépinière des transports du futur, notamment sur les véhicules autonomes et les drones, un Hyperloop Innovation Hub regroupant son centre de recherche & développement européen avec une trentaine de doctorants et ingénieurs chargés de mettre en œuvre le développement du programme.
Une piste d’essai d’une longueur d’un kilomètre, la Hyperloop Academy, plate-forme de relation avec les universités et les laboratoires de recherche, le Hyperloop Lab, incubateur de start-ups travaillant sur des technologies connexes au projet Hyperloop, ainsi qu’un centre de démonstration, vitrine du programme, seront également construits.
Le site de Francazal devrait être en mesure de produire des premiers prototypes de capsules qui seront testées sur place. L’implantation de ce centre de recherche devrait créer une cinquantaine d’emplois.
(Julie Rimbert, édité par Yves Clarisse)
Source : Reuters
Facebook
Twitter
Pinterest
Google+
RSS