Ceci n’est pas une navette spatiale. Plutôt le petit frère du Concorde. C’est du moins ainsi que le projet a été présenté au bureau américain des brevets et des marques par les filiales d’Airbus Astrium et EADS France. Le petit frère en question est décrit comme «un véhicule ultra-rapide et la méthode connexe de locomotion aérienne». Il devrait frôler les 5500 km/h. Ce qui permettrait de relier Paris à New-York en une heure. Pour atteindre cette vitesse record, le bolide des airs s’équipe de deux turboréacteurs sous la carlingue, de deux statoréacteurs sous l’aile, et d’un moteur spécial situé à l’arrière du véhicule.
Depuis la fin du Concorde, il y 12 ans, le temps est passé et les raisons de l’échec ont eu le temps d’être analysées. Le petit frère s’arme maintenant de solides arguments. Si le prix devrait rester dans des sphères stratosphériques (jet-privé oblige), la question du bruit a longtemps été étudiée. Pour lutter contre le bang sonique provoqué par l’explosion du mur du son, le jet volera en grande partie à la verticale, à la façon d’une roquette, ce qui permettra de disperser le son. Il décollera de façon normale puis grimpera jusqu’à 35.000 mètres avant de voler à vitesse maximale: 4,5 machs.
Pour assurer un confort optimal aux vingt passagers, ils seront assis les uns en face des autres, séparés par une allée centrale. Les projets d’avions supersoniques sont toutefois un véritable serpent de mer dans l’aéronautique. La NASA a déclaré vouloir injecter 2,3 millions de dollars dans un programme de recherche sur les avions supersoniques tandis que la société Aerion tente de commercialiser son jet-privé supersonique (Mach 1,5) pour 120 millions de dollars. Nul ne sait si le projet d’Airbus verra lui le jour, mais sa «méthode connexe de locomotion» à bruits réduits pourrait lui survivre.
Source : Le Figaro
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