SAN FRANCISCO (Reuters) – Les géants d’internet Facebook, Microsoft, Yahoo et Google ont commencé à publier lundi des détails sur le nombre de requêtes judiciaires qu’ils ont reçues secrètement de la part des autorités américaines dans le cadre du scandale des écoutes de la NSA, en espérant montrer que leur rôle est resté limité.
Les poids lourds de la high tech sollicitent depuis plusieurs mois une plus grande transparence de la part de l’Etat fédéral afin de minimiser leur implication dans le vaste programme secret de surveillance des données de la NSA (National Security Agency) révélé par Edward Snowden en juin 2013.
Le mois dernier, le gouvernement a accédé en partie à leur requête en assouplissant les règles qui restreignaient la divulgation des injonctions judiciaires que ces entreprises reçoivent du gouvernement en vertu du Foreign Intelligence Surveillance Act (Fisa). Plusieurs groupes, dont Google et Microsoft, ont poursuivi le gouvernement l’an dernier pour obtenir la possibilité de s’expliquer davantage.
Microsoft a déclaré lundi qu’entre 15.000 et 15.999 comptes d’utilisateurs avaient été visés par des injonctions Fisa, afin que leur contenu soit communiqué aux autorités, durant les six premiers mois de 2013.
Brad Smith, conseiller juridique de Microsoft, a toutefois relevé que le gouvernement aurait pu intercepter des informations sans que les entreprises concernées en aient connaissance, en piratant les câbles de communication qui relient les centres de données de Google et Yahoo, comme l’ont montré des documents confidentiels diffusés par Snowden.
Google a déclaré qu’entre 9.000 et 9.999 de ses comptes d’utilisateurs avaient fait l’objet d’une requête judiciaire. Pour Facebook, la fourchette se situe entre 5.000 et 5.999 comptes et pour Yahoo, entre 30.000 et 30.999.
Ces requêtes ne constituent qu’une infime fraction des centaines de millions d’utilisateurs que revendiquent ces sociétés.
En vertu des règles acceptées le mois dernier par le gouvernement, les entreprises doivent attendre un délai de six mois avant de communiquer ces chiffres, et ne doivent les livrer que par tranches de 1.000.
Alexei Oreskovic; Jean-Stéphane Brosse pour le service français
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