Les révélations sur le programme américain de surveillance (NSA) des communications mondiales, baptisé Prism, font les affaires de John McAfee. Le controversé fondateur du logiciel de sécurité éponyme affirme en effet être en passe de développer un dispositif innovant. Il rendrait les réseaux cryptés et garderait les activités de leurs utilisateurs à l’abri du Big Brother américain. Lors d’une apparition publique cette semaine à la conférence C2SV (Create Converge Silicon Valley) à San José, il a dévoilé Future Tense, le nom de sa nouvelle entreprise, et a annoncé son premier produit, une carte matérielle appelée D-Central. «Il n’y aura aucun moyen pour le gouvernement de savoir qui vous êtes ni où vous êtes», a-t-il vanté. Pouvant être placé en poche ou dans un sac, le gadget crée un réseau sans fil localisé et conçu pour exister à une «moindre échelle» qu’Internet.
Gadget de poche
D-Central peut être réglé soit en mode privé, avec un chiffrement pour tous les utilisateurs mais les laissant identifiables, soit en mode public, permettant aux utilisateurs de rendre des fichiers publics, tout en conservant leur anonymat.
Selon lui, les utilisateurs de son futur gadget pourront demander n’importe quel fichier, qui serait alors téléchargé automatiquement une fois qu’un utilisateur ayant le fichier requis est en ligne. «Si vous êtes sur un campus universitaire, vous aurez probablement des réponses en un quart de seconde», a-t-il vanté. En l’absence d’identifiant unique pour les dispositifs, le destinataire ne sait pas qui a fourni le fichier, et l’expéditeur ne sait pas qui l’a reçu.
Prototype dans 6 mois
McAfee a confirmé qu’il existe une feuille de route pour le lancement du gadget. «Nous sommes à six mois du premier prototype», a-t-il lâché. Sur le site de sa société, un compte à rebours est affiché. John McAfee a précisé qu’il développe cette technologie depuis plusieurs années, mais que son programme a subi une accélération depuis les événements de ces derniers mois afin de répondre à une forte attente. Il prévoit de le commercialiser ensuite pour une centaine de francs.
En 2012, le pionnier des solutions anti-virus avait fuit sa maison à la suite de l’assassinat de l’un de ses voisins. Piégé par les métadonnées d’une photo prise dans le cadre d’un reportage filmant sa cavale, il avait finalement été arrêté à proximité du Guatemala. Il avait ensuite été expulsé vers les États-Unis.
Source : 20 Minutes
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