Signé l’an dernier par douze pays d’Amérique et d’Asie dont les États-Unis, mais pas encore ratifié, le TPP visait à créer une nouvelle zone de libre-échange. L’Australie et la Nouvelle-Zélande espèrent sauver ce partenariat en encouragent la Chine et d’autres pays asiatiques à les rejoindre.
C’était une promesse de campagne. Donald Trump avait dit qu’il retirerait au plus vite les États-Unis de cet accord «terrible». Tout juste entré en fonction, le nouveau président américain a signé dès lundi une ordonnance mettant fin à la participation des États-Unis au traité de libre-échange transpacifique (TPP). En vertu de ses règles de ratification, le retrait des États-Unis signifie que le texte ne pourra pour l’instant pas entrer en vigueur. Pour l’être, il doit être ratifié par les parlements d’au moins six pays représentant au moins 85% du produit intérieur brut (PIB) combiné des nations membres.
Pas encore ratifié, le TPP a été signé l’an dernier par douze pays d’Amérique et d’Asie (États-Unis, Canada, Mexique, Chili, Pérou, Japon, Malaisie, Vietnam, Singapour, Brunei, Australie et Nouvelle-Zélande) après des années de laborieuses négociations, entamées en 2008. Son but: créer la plus vaste zone de libre-échange au monde. L’accord concernait 40% des échanges commerciaux dans le monde et, prévoyait notamment une harmonisation des normes entre ces pays et la suppression de droits de douane. La Chine avait volontairement été exclue de cet accord, les États-Unis voulant resserrer leurs liens commerciaux avec les pays de la région pour freiner l’influence grandissante du pays du Soleil levant.
Main tendue à la Chine
Pour sauver ce pacte, les pays signataires pourraient se tourner désormais vers la Chine. «Ne plus avoir les États-Unis dans le TPP est une grande perte, cela ne fait aucun doute. Mais nous ne sommes pas près d’y renoncer», a déclaré mardi le premier ministre australien Malcolm Turnbull. «Il y a sûrement une possibilité de voir la Chine rejoindre le TPP» a-t-il ajouté, après avoir discuté avec le premier ministre japonais Shinzo Abe, le premier ministre néo-zélandais Bill English , et avec le premier ministre singapourien Lee Hsien Loong.
Mais le Japon n’est pas de cet avis. «Le TPP sans les États-Unis n’aurait pas de sens», avait asséné en novembre le premier ministre japonais Shinzo Abe. Il persiste et signe: «J’aimerais, patiemment, faire comprendre aux Etats-Unis la portée stratégique et économique de cet accord», a-t-il dit mardi au Parlement. Quitte à mettre l’accord en suspens jusqu’à ce que le dirigeant protectionniste quitte la Maison Blanche… «Le Japon pense que cela vaut la peine de maintenir le cadre actuel du TPP jusqu’à un possible retour des Etats-Unis au TPP sous la prochaine administration», a commenté pour l’AFP Yoko Takeda, économiste à l’institut de recherche Mitsubishi.
Source : Lefigaro
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