Intouchable, le champion olympique Teddy Riner a une nouvelle fois fait la preuve de son incroyable supériorité sur le reste du monde, en enlevant son 6e titre mondial, soit le 5e d’affilée en +100 kg, qui plus est avec un panache fou, samedi à Rio.
Lors de cette dernière journée des épreuves individuelles, Riner a apporté la 2e médaille d’or à la France, qui compte 7 breloques au total.
C’est une sacrée habitude depuis 3 ans de gagner toutes les compétitions sur lesquelles Teddy Riner s’engage. Mais cette fois, il y a rajouté le panache, pour offrir l’une des plus remarquables journées.
Dans le petit Maracana de Rio surchauffé, +l’ours+ Riner a affronté le +baby+ Silva – le Brésilien Rafael Silva, surnommé ainsi en référence à un jeune dinosaure, personnage principal du dessin animé « Baby ».
Riner n’a laissé aucune chance au Brésilien, qu’il a immobilisé après l’avoir fait tomber. Riner, grand sourire et grand seigneur a levé les bras au ciel, fier du 6e titre, devant sa famille et ses proches, tous vêtus comme à l’accoutumée de tee-shirts blancs estampillés d’une seule inscription, « Teddy Riner ».
« Là, il a pris une dimension. Il ne s’affole pas, il prend le temps d’ajuster. Et chaque fois qu’il lance une attaque, il fait tomber. Là, il ne veut pas jouer! », a commenté à l’AFP, l’entraîneur national masculin Stéphane Frémont.
Rio, là où tout a commencé
Et c’est à Rio, là où tout a commencé pour lui en 2007 avec le premier sacre à 18 ans, que l’ogre a renoué avec la manière. Il a gagné tous ses combats en humiliant ses adversaires sur ippon. A l’exception du premier match remporté suite à 4 pénalités (l’équivalent d’un ippon), Riner a envoyé au tapis tous ses rivaux. Pas un seul n’a été en mesure de l’inquiéter tant ils sont bien en deçà du niveau technique, physique et mental du phénomène des lourds.
La force du Français est son kumikata (la saisie de l’adversaire). Il lui suffit de poser les mains sur l’autre et là, personne ne peut lui résister.
« Aujourd’hui pour tous, Teddy est injouable. Ils montent sur le tapis pour ne pas se faire humilier. Ils fuient le contact et c’est là que c’est compliqué pour Teddy. Mais quand il a les mains posées et qu’il fait le +taff+, c’est expéditif. Et pour nous, c’est un régal ! », se réjouit le coach.
Riner a pourtant vécu une année post-olympique difficile, avec reprise tardive, grosse prise de poids et pépins physiques (pubalgie et épaule gauche), qui l’ont privé de judo de avril à juin, puis à deux mois des Mondiaux.
« Il s’est très bien entraîné, malgré la blessure. Il n’a pu faire du judo qu’en fin de parcours. Mais il s’est mis dans une dynamique de travail physique pour s’assécher un peu. Et il sait se faire violence. Il s’est entraîné trois fois par jour durant les deux mois qui ont précédé. Et avec la banane ! », a raconté Frémont.
Riner, plus que jamais invincible, a lancé un message fort. Il faudra compter sur lui jusqu’aux Jeux de Rio en 2016 pour ne laisser personne lui prendre sa place et s’offrir son 2 sacre olympique. Le colosse n’a pas fini d’écrire l’Histoire.
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