Nicolas Sarkozy est sorti du bois ce week-end, dans la guerre de succession à l’UMP, en appelant au téléphone aussi bien Alain Juppé, avant l’échec de sa tentative de médiation, que Jean-François Copé et François Fillon, qui se disputent le leadership de ce parti.
« Nicolas Sarkozy a appelé tout le monde tout au long du week-end. Hier (samedi), il a demandé à Fillon de saisir la commission de recours de l’UMP », a affirmé dimanche soir à l’AFP une source proche de M. Copé.
L’ancien premier ministre refusait jusque-là de s’en remettre à cette commission qui est « un comité Théodule totalement à la main de Jean-François Copé », selon un proche de M. Fillon.
Si l’ancien chef de l’Etat a été aussi actif durant le week-end, selon la même source, c’était pour « veiller à ce que Juppé ne soit pas érigé en sauveur de l’UMP ».
Il s’est sans doute également senti plus libre de ses mouvements, étant soulagé de n’avoir été que placé sous statut de « témoin assisté », et non mis en examen par les juges de Bordeaux dans l’affaire Bettencourt.
M. Sarkozy, qui a donné dimanche une conférence à Shanghai, devait rentrer dans la nuit à Paris.
Joint par téléphone avant l’échec de la médiation de M. Juppé, l’entourage de M. Sarkozy avait indiqué à l’AFP que ce dernier était « favorable à toute initiative pouvant permettre de régler la situation » et qu’il était « en contact au téléphone avec Alain Juppé ».
Fin 2004, Nicolas Sarkozy avait réussi à prendre la présidence du parti en misant sur les militants, en dépit de l’opposition de l’ex-chef de l’Etat Jacques Chirac. L’année suivante, il réussissait même à la conserver, tout en revenant au gouvernement, comme ministre de l’intérieur et ministre d’Etat.
« Avec Sarkozy, c’était ‘les militants dedans’, et ‘le Rotary club’ – c’est comme ça qu’il appelait les apparatchiks – dehors », ajoute la même source, qui croit savoirque « cyniquement, le bazar actuel ne peut pas lui déplaire ».
Source : Le Monde Avec AFP
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