Dans le cadre de ses activités, le groupe « France-Avenir» a invité le professeur et prolifique écrivain Guillaume Opély, ce samedi 8 octobre 2016 pour tenir une conférence à Paris. Pour ceux qui ne le savent pas, Guillaume Opély est auteur de nombreux ouvrages que vous pouvez trouver sur amazone. Vous avez : Fitini l’enfant femme ; Le champs de peines ; Une voie possible ; pour ne citer que ceux-ci.
Pour cette occasion notre prestigieux conférencier est venu expressément de Lille où il enseigne les Mathématiques à l’ESAAT (Ecole Supérieure des Arts Appliqués et du Textile). Le professeur qui est aussi actif sur l’échiquier politique est venu nous parler d’un sujet des plus brûlants de l’heure : l’élection présidentielle de 2017 en France.
Pour entrer dans le vif du sujet, voici le thème qu’a développé le Professeur Guillaume Opély : « Election Présidentielle en France en 2017 : enjeux et rôle pour les immigrés d’origine africaine et les Africains Français ».
A l’entame de sa conférence, le professeur invite les uns et les autres à s’intéresser à la chose publique, à la politique ici et maintenant. Car dit-il, l’heure est grave, Nicolas Sarkozy qui a détruit la Côte d’Ivoire et la Libye revient. Selon le conférencier, l’objectif de Nicolas Sarkozy n’est autre que de reprendre les guerres où il les a laissées en 2012. C’est pourquoi, il invite les Français d’origine africaine et les Français Africains à prendre leur responsabilité en utilisant leurs bulletins de vote pour barrer la route à ce dernier par les urnes.
Il invite instamment tout le monde à voter pour Alain Jupé dans les primaires de la droite. Mais, il précise aussitôt et je le cite : « Attention, je ne vous dis pas que l’élection de quiconque va nous mener au paradis, mais, entre plusieurs maux, il faut choisir le moindre mal. » Ceci dit, à bon entendeur salut.
Après cette mise en garde avec un ton grave, le conférencier nous révèle que l’histoire nous lie à la France car ce qui se fait chez nous en Afrique est décidé ici en France.
C’est à ce moment que Monsieur Guillaume Opély nous rappelle qu’en 1958, le Général DE GAULE a fondé la communauté Franco-Africaine qui était en fait un continuum de la colonisation dont le but principal était la captation des richesses africaines. Et le Général DE GAULE donne peu après l’indépendance à ces pays selon le conférencier. Hamed Sékou TOURE de la Guinée prend son indépendance contrairement à Félix Houphouët BOIGNY de la Côte d’Ivoire qui la refuse.
C’est ici que le Professeur Guillaume Opély nous surprend en disant que le Président Félix Houphouët BOIGNY a refusé l’indépendance à ce moment-là car il savait que la France continuerait à prendre toutes les richesses de la Côte d’Ivoire sans pour autant aider à la construction du pays.
Plus surprenant encore, le Professeur Guillaume Opély nous dit que le système de captation des richesses des pays africains par la France continue encore aujourd’hui. Il donne pour exemple le Franc CFA. En effet, les ressources extérieures des pays qui ont en partage le Francs CFA sont retenues pour moitié par le trésor français. En d’autres termes si la Côte d’Ivoire a 2000 euros à l’extérieur, le trésor français garde 1000 euros. Cerise sur le gâteau selon le Professeur, si la France prête ces 1000 euros à la Côte d’Ivoire, celle-ci les remboursera avec intérêts.
Le conférencier à multiplier les exemples de la dépendance des pays africains de la zone franc à la France. Il ajoute même et je cite : « Il a fallu attendre 40 ans après l’indépendance pour que la régie financière de la Côte d’Ivoire soit dirigée par un ivoirien : c’est-à-dire à l’élection du Président KOUDOU GBAGBO LAURENT en 2000. »
Après ce cours magistral, il demande aux Africains, aux Africains Français et aux Français d’origine africaine de ne pas raser les murs, de ne pas marcher la tête basse. Il faut faire face pour donner l’exemple à nos enfants qui sont ici chez eux.
Après cet exposé riche d’enseignements, le modérateur donne la parole à l’assistance. Monsieur AHIPEAUD Picket prend la parole pour dire merci au conférencier qu’il dit apprécier. Mais, il dit en substance : nous savons que tu es quelqu’un de courageux, d’intrépide qui peut apporter beaucoup à notre communauté, seulement nous ne te voyons pas parmi nous. Nous aurions aimé que tu sois député ou maire de Zikisso.
A cette interrogation, Monsieur Guillaume Opély répond et je cite : « En t’écoutant, je me rappelle ce que m’avait dit le Président Laurent GBAGBO que j’avais interpellé au cours d’une conférence qu’il tenait à Bagnolet en lui demandant d’intégrer la diaspora dans la conduite des affaires nationales. Mais, ce qu’il faut savoir est que tout ce qui se fait chez nous en Côte d’Ivoire se décide ici en France. Pour changer les choses chez nous, il faut peser ici. Si nous avons des députés ici, personne ne ferra de coup d’état là-bas. »
Un autre intervenant fait état de son pessimisme. Monsieur Guillaume Opély répond encore une fois qu’il faut prendre son courage à deux mains pour aller de l’avant.
Après ce débat, la rencontre se termine par un cocktail.
Vu la richesse de ce débat, je dirai sans risque de me tromper que les absents ont eu tort.
Jean Patrice DJAGO dit Gato Jean envoyé spécial Hgoah Presse pour Zikisso.com
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