Les étrangers peuvent acheter en Suisse des permis B en toute légalité. A condition, bien entendu, qu’ils soient très fortunés et remplissent des «intérêts fiscaux considérables», avait estimé en 2014 le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) .
L’article 30 alinéa B de la Loi sur les étrangers précise depuis 2008 qu’il est possible de déroger aux conditions d’admission en tenant «compte des cas individuels d’une extrême gravité ou d’intérêts publics majeurs».
Surtout des Russes
A la fin 2016, ce sont 523 étrangers qui ont exercé ce privilège et obtenu une autorisation de séjour en Suisse, comme l’a confirmé le SEM à la Nordwestschweizdans son édition du 10 février 2017.
Les Russes arrivent en tête, avec 165 permis délivrés, devant les Turcs (36), les Américains (21), les Canadiens (17), les Brésiliens (17), les Serbes (16) et les Ukrainiens (15).
Le Tessin en tête
Presque tous les cantons utilisent cette possibilité mais c’est le Tessin qui se montre le plus intéressé avec 200 permis accordés. Loin devant Genève (91), Zurich (41), Vaud (30), Obwald (22) ou encore le Valais (20). Seuls les cantons de Soleure et les deux Appenzell s’y sont refusés jusqu’à présent.
Le permis B en Suisse est d’autant plus intéressant qu’il donne la possibilité après cinq ans d’obtenir un permis C, soit une autorisation d’établissement. En outre, il est particulièrement bon marché par rapport aux autres nations qui permettent les séjours de longue durée contre des espèces sonnantes et trébuchantes.
50’000 francs pour un permis B
Saint-Christophe-et-Niévès, un État situé dans petites Antilles, octroie un passeport pour 250’000 dollars, sans avoir besoin d’y résider. Au Canada, il faut investir 800’000 dollars canadiens et aux États-Unis 500’000 dollars américains pour bénéficier d’une autorisation de séjour. A Hong Kong, le prix d’entrée est fixé à 1,3 million de dollars. Dans la zone euro, le Portugal délivre un permis pour 350’000 euros investis dans la construction et en Irlande, c’est 500’000 euros.
En Suisse, il y a bien entendu des frais liés aux intermédiaires qui s’occupent des démarches administratives et des négociations avec les autorités fiscales cantonales. Mais il suffira de 50’000 francs pour décrocher un permis B.
Source : 20 Minutes
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