TOKYO (Reuters) – Le Japon a réussi samedi le premier lancement d’une fusée de nouvelle génération en douze ans, après deux échecs le mois dernier, entretenant l’espoir d’une entrée sur le marché lucratif de la mise en orbite des satellites.
La fusée Epsilon a décollé à 14h00 avec à son bord un télescope destiné à l’observation du système solaire depuis l’espace.
Composée de trois étages, Epsilon est moitié moins grande que la fusée H2A qui équipait jusqu’à présent le Japon. Elle est présentée comme une alternative à moindre coût, à l’instar de la fusée Vega, le lanceur léger développé par l’Agence spatiale européenne en complément de l’Ariane 5.
Equipée d’un système informatique qui lui permet de gérer elle-même ses procédures de contrôle, la fusée Epsilon devrait permettre de faire d’importantes économies de personnel et de matériel, et être assemblée beaucoup plus rapidement que les modèles plus anciens.
Le tir peut en outre être commandé à partir d’ordinateurs standards, ce qui réduit encore les coûts et rend la fusée plus mobile en permettant son lancement à partir de davantage de sites.
Grâce à ce lancement réussi, Tokyo espère pouvoir rapidement se positionner sur le marché du lancement de satellites, dominé par Arianespace, qui a fait état d’un chiffre d’affaires de 1,3 milliard d’euros en 2012.
Le principal concurrent du lanceur européen, basé à Kourou, en Guyane française, est pour le moment le russo-américain ILS et ses fusées Proton. Un nouvel acteur américain, SpaceX, est récemment entré sur le marché avec la fusée Falcon 9.
La Russie, avec Soyouz qui assure la relève des équipages de la Station spatiale internationale, la Chine et l’Inde cherchent aussi à développer leurs propres capacités de lancement.
Leika Kihara; Tangi Salaün pour le service français
Source : Reuters
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