Les élections législatives anticipées du 2 février, organisées sur fond de contestation politique et de boycott des urnes par l’opposition, ont été annulées par la Cour constitutionnelle de Tahïlande.
La Cour constitutionnelle de Thaïlande a annulé vendredi les législatives du 2 février puisqu’elles n’ont pu se dérouler sur tout le territoire en raison de manifestations, ce qui est contraire à la constitution. La date du nouveau scrutin n’est pas encore connue.
Le vote avait été remporté par le parti Puea Thai de la Première ministre, Yingluck Shinawatra. Toutefois l’impossibilité d’ouvrir les bureaux de vote dans près d’une circonscription sur cinq n’a pas permis d’atteindre le quorum à la Chambre des représentants.
La décision de la Cour constitutionnelle apparaît comme une victoire pour les opposants du gouvernement, au premier rang desquels le Parti démocrate: sa requête similaire avait été rejetée le 12 février par la Cour constitutionnelle.
Décision judiciaire attendue
L’annulation des élections législatives anticipées du 2 février met un peu plus sur la sellette le gouvernement. Celui-ci est condamné à expédier les affaires courantes, en l’absence de nouveau Parlement.
Car malgré l’accalmie de la contestation dans la rue, qui a fait 23 morts et des centaines de blessés depuis novembre, aucune sortie de l’impasse politique ne se profile. Les acteurs du jeu politique attendent tous la décision judiciaire qui forcerait la Première ministre Yingluck Shinawatra au départ.
L’opposition, qui n’a pas remporté d’élections générales en vingt ans, reproche à Yingluck d’être la marionnette de son frère Thaksin, -ex-Premier ministre victime d’un coup d’État en 2006- et de poursuivre sa corruption généralisée. Celui-ci vit en exil après avoir été condamné pour corruption.
20 Minutes
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