Que resterait-il d’un État défaillant si ce ne sont les valeurs de la Nation ? Que resterait-il si les valeurs d’une Nation défaillaient, si ce n’est l’État ?
Sont-ce les valeurs en la Nation qui fondent l’État, ou l’État qui est fondamental pour l’existence des valeurs nationales ? Pour déterminer les rapports de causalité qui peuvent être entre un État et ses valeurs, il se peut être utile de se renseigner sur l’antériorité de l’un par rapport à l’autre, mais davantage sur la finalité du diptyque nationale État/valeurs.
La finalité de la Nation, est-ce le bon fonctionnement de l’État, ou le bon suivi des valeurs, si ce n’est le bon suivi de l’État et le bon fonctionnement des valeurs ? La considération fonde l’organisation : nous organisons l’État selon la considération que nous avons, et de ce qu’il représente et devrait faire ou permettre; il en est de même pour les valeurs qui, structurées, ne pourraient toutes se valoir mais seulement se prévaloir par le souci que l’on en aurait.
En quel sens l’État et les valeurs qu’il porte, s’il en eut porté -au moins en dehors de la valeur État elle-même, sont-ils organisés l’un par rapport à l’autre ? Se répondent-ils ? Sont-ils complémentaires ? Visent-ils chacun l’autre, ou sont-ils tous deux tendus vers des objectifs différents, ou vers un même objectif ?
Il est naturel que les questions à nos réponses soient larges, afin que ces dernières puissent non pas simplement décrire, mais déduire, voire prédire ce qu’il pourrait en être dans un entendement idéal.
Extrait de DE LA NATION : État des Valeurs ou Valeurs de l’État, GNADOU ATHYTHEAUD
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