Des dizaines de milliers de manifestants ont accru la pression sur le gouvernement thaïlandais lundi en défilant en différents endroits de Bangkok pour réclamer le départ de la Première ministre.
ministre en exil Thaksin Shinawatra qui reste au coeur de la politique du royaume, ont commencé à marcher vers une douzaine de sites, dont les sièges de la police, de l’armée et des chaînes de télévision.
«Ce que nous voulons, c’est nous débarrasser du système Thaksin», a insisté un des dirigeants du Parti démocrate, Suthep Thaugsuban, devant la foule.
Criant «Thaksin dehors, l’armée avec nous», certains manifestants ont appelé à une intervention militaire dans un pays qui a connu 18 coups d’État ou tentatives depuis l’établissement de la monarchie constitutionnelle en 1932, dont celui qui a renversé Thaksin en 2006.
Quelque 90 000 d’entre eux selon la police s’étaient déjà rassemblés dimanche, après des semaines d’une mobilisation quasi-quotidienne. Elle constitue le plus important mouvement de rue depuis la crise politique du printemps 2010 qui avait fait quelque 90 morts et 1.900 blessés. Les organisateurs estimaient eux leur nombre bien plus proche du million qu’ils avaient appelés à les rejoindre.
Alors que 50 000 «chemises rouges» favorables au gouvernement et fidèles à Thaksin s’étaient également rassemblés dimanche soir, la police a appelé tous les manifestants au calme.
Le mouvement de l’opposition est le plus important défi du gouvernement Yingluck depuis son arrivée au pouvoir en 2011 après des élections largement remportées grâce notamment au soutien des «rouges» un an après la répression de leur mouvement.
Jusqu’à 100 000 rouges avaient ainsi occupé le centre de la capitale pendant deux mois au printemps 2010 pour réclamer la démission du gouvernement de l’époque dirigé par le chef du Parti démocrate Abhisit Vejjajiva, avant un assaut de l’armée.
Cette crise, la plus grave qu’ait connue la Thaïlande moderne, avait mis en lumière les divisions profondes de la société entre les masses rurales et urbaines défavorisées du nord et du nord-est, fidèles à Thaksin, et les élites de Bangkok gravitant autour du palais royal, qui le haïssent.
Source : 20 Minutes
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