La Première ministre thaïlandaise Yingluck Shinawatra a annoncé lundi la dissolution du Parlement. Dans le même temps, des milliers de manifestants avaient envahi les rues de Bangkok pour demander sa démission.
«Sur la base de consultations avec diverses parties, j’ai soumis une dissolution du Parlement» à l’approbation du roi, a affirmé Yingluck Shinawatra lors d’une adresse télévisée, au lendemain de la démission en masse des députés du Parti démocrate d’opposition.
«A ce stade, alors que de nombreuses personnes appartenant à de nombreuses organisations s’opposent au gouvernement, la meilleure solution est de rendre le pouvoir au peuple thaïlandais et d’organiser des élections. C’est au peuple thaïlandais de décider», a dit la cheffe du gouvernement.
Elle a précisé que des élections législatives auraient lieu aussitôt que possible. «Je vais consulter la Commission électorale afin de fixer la date des élections au plus vite», a-t-elle assuré.
Les manifestants disent vouloir «poursuivre leur combat»
Le chef de file de la contestation, Suthep Thaugsuban, a annoncé que la dissolution du Parlement et la promesse d’élections anticipées ne mettraient pas fin aux manifestations. Il a appelé ses partisans à «poursuivre leur combat».
«Nous allons poursuivre aujourd’hui notre marche sur le siège du gouvernement. Nous n’avons pas encore atteint notre objectif. La dissolution du Parlement n’était pas ce que nous cherchions», a déclaré Suthep Thaugsuban.
«Notre but est de faire tomber le régime Thaksin», a-t-il ajouté, dans une allusion à Thaksin Shinawatra, frère de la Première ministre, accusé par l’opposition de diriger le gouvernement malgré son exil. Le meneur des manifestants a expliqué qu’il ne souhaitait pas de nouvelles élections mais qu’un «conseil du peuple», non élu et aux contours encore mal définis, dirige le pays.
Source : 20 Minutes
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