INTRODUCTION
Extrait de
THÉORIE DE LA CASTRATION MONÉTAIRE II (pt1)
La dette réelle, concept oxymorique, a tout de même droit à l’existence et à la considération dès lors que la dette est honorée.
Rendre la dette caduque est malvenu, c’est déshonorer la dette et la rendre déshonorable. Cela est déraisonnable.
D’un point de vue social, dire que la dette est imaginaire, et donc puisque elle est l’habit principal de l’Europe depuis au moins le plan Marshall, que l’Europe est nue, c’est en tant qu’économiste faire du système financier une bulle reposant sur un élément non digne de confiance, puisque de valeur incertaine, arbitraire.
Corrompue, ici partiale car motivée par des considérations subjectives et particulières aux Euro-États, la monnaie est pourtant une convention qui n’a pas de sentiments; en attribuer à l’euro, c’est lui retirer son objectivité, signe de la stabilité qui fonde toute organisation neutre et crédible.
Avec la suppression de la dette des euro-états détenue par l’institution d’émission monétaire de la zone euro, la monnaie euro prendrait parti pour se suicider elle-même.
Morte, qui pourrait lui sauver la vie ?
Tuer la crédibilité du système, c’est tuer le système, et en détourner tout ce qui y donnait du crédit.
Au sens astral, se débarrasser de l’étoile-dette, ou confesser sa nature artificielle, c’est interroger l’existence ou la considération d’un tel système solaire comme système même.
Au pire c’est une mort stellaire, au mieux une négation cosmique, dans tous les cas, une attaque ou remise en cause profonde de ce que c’est que le système financier dettaire, de ce sur quoi il est fondé et de la manière dont il fonctionne.
Comme nul ne peut en tenir grief à l’enfant du conte Les Habits Neufs de l’Empereur de dire la simple vérité, nue si j’ose dire, en dehors des convenances basés sur l’artifice, nul ne peut en tenir rigueur à PIKETTY de pourfendre l’aspect virtuel, donc caduc et contingent de la dette.
Mais cela n’est que la démonstration que nous sommes dans une impasse.
Mais cela ne peut se faire sans en apprécier le retombées, ni en prévoir les solutions.
THÉORIE DE LA CASTRATION MONÉTAIRE II : Étude astrale et sociale de la dette et de sa suppression (partie 2)
Supprimer la dette des euro-états détenue par la BCE ; la solution de PIKETTY est, il est vrai, attrayante.
L’étoile est artificielle et pourtant, de par sa masse, nous fait tous graviter autour de lui.
Supprimer la dette sauvera t-elle les sociétés-planètes, ou les fera-t-elles dériver dans l’espace, à moins ce qu’elle ne les désintègre d’emblée, ou ne les attire dans un piège sans issue ?
De plus pourrait-on se dire, comment la dette-étoile pourrait-elle avoir une réelle incidence sur les astres l’environnant sitôt supprimée, alors qu’elle, en soi, virtuelle ?
La réponse est simple : l’étoile factice a été formée par avec tous les attributs d’une véritable étoile, par réaction nucléaire. Les atomes financiers se sont tellement entrechoqués dans un phénomène d’emprunt-remboursement/émission-circulation monétaires), et l’emprunt a permis tant de création de valeurs nouvelles, que l’étoile de simulacre est devenue réelle de par son impact.
La simulation est devenue réalité car la réalité virtuelle a pris pied dans la vie réelle.
Aussi, la simulation est devenue partie de la réalité, et aujourd’hui créatrice de la réalité ; une habitation n’existe t-elle pas qu’un emprunt la ferait sortir de terre ?
La monnaie prêtée n’est-elle pas majoritairement simple écriture qui, prêtée, deviendra de la monnaie pure, à laquelle ne sera attachée aucune obligation intrinsèque ?
La dette transmet de l’énergie, fut-elle artificielle ; il lui en est donné en retour de telle sorte qu’il n’est plus de distinction entre les « atomes », c’est la même énergie : c’est la fusion nucléaire, donc la création et le maintien de l’étoile.
Détruire la principale source d’énergie et de rayonnement de la dette-étoile, c’est aspirer toute l’énergie du système et en priver, voire vider, les bénéficiaires, les sociétés-planètes.
Qui alors voudrait recréer une étoile artificielle dans le même périmètre, si c’est pour que les habitants des planètes éclairés et chauffés plus ou moins fortement par elle soient aussi ingrats à son égard.
Alors, le système solaire/dettaire européen est mort.
Serait-t-il donc nécessaire d’aller vers d’autres étoiles artificielles, qui elles aussi pourraient disparaître, y compris par homicide detto-stellaire volontaire.
Irons-nous chercher des étoiles véritables, c’est-à-dire des étoiles debt free, dépourvues de toute forme d’endettement.
Ou créerons-nous un astre si fort qu’il puisse supporter le système, et même conforter l’étoile-dette, dont au moment de la mort de cette dernière ?
Pour finir, nous pourrions préciser que l’absence d’endettement est illusoire, puisque tout est dette. Pour un service rendu, se profile un remboursement de ce service sous toute forme monétaire, en tant que monnaie-symbole, monnaie-bien ou monnaie-service.
Il nous faut donc relativiser l’aspect cosmogonique de notre traitement du concept la dette, puisque la dette ici évoquée est une dette symbolique, constituée d’atomes monétaires-symbole, qui en cela appelle dans un schéma de commerce de symbole à symbole (commerce S à S) le remboursement de la dette par monnaie-symbole, ou pour les detto-suppressistes, la suppression de titres symboliques ayant valeurs d’obligations.
La solution serait-t-elle donc, au vu de la faible capacité de remboursement de la dette symbolique, d’effectuer le dit remboursement sous forme de monnaie-bien ou de monnaie-service ?
Pourrait-on déshabiller les Euro-États pour habiller l’Euro-Banque ?
Rendre service à l’Euro-banque pourrait-il être desservir les Euro-États ?
Quoi qu’il en soit, quoi qu’il en coûte devrions-nous dire, la question de la suppression de la dette des Euro-États détenue par la Banque Centrale Européenne ne met en évidence qu’une chose, que l’architecture des Institutions de l’Union Européenne, conçue pour préserver l’indépendance de chacune de ses composantes, en aujourd’hui en phase d’être refondée.
Ce n’est plus l’abolition des privilèges, mais le privilège d’abolir.
L’ère de la division du travail est terminée, puisque le système est désormais un.
Débiteur et créancier ne font plus chambre part mais chemin ensemble.
C’est la chambre commune, ou plutôt la communauté des biens, comme des services et des symboles.
Si l’inclusion définitive du tout dans tout ne permettra plus que difficilement le recul, la sauvegarde européenne ne pourrait être assurée que par la double conscience, c’est à dire évoluer et se voir évoluer, mais aussi la double action, qui doit permettre de faire et de corriger, de vivre et de défendre.
GNADOU ATHYTHEAUD, THÉORIE DE LA CASTRATION MONÉTAIRE
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