CITE DU VATICAN (Reuters) – Les cardinaux se réunissent à partir de ce mardi après-midi en conclave sous la fresque du « Jugement dernier » de Michel-Ange pour élire le nouveau pape de l’Eglise catholique.
Les 115 cardinaux électeurs âgés de moins de 80 ans, originaires de 48 pays, s’isoleront à partir de 16h30 dans la chapelle Sixtine, d’où ils ne sortiront qu’une fois désigné le successeur de Benoît XVI.
Ils tiendront mardi un premier tour de scrutin, sorte de primaire qui permettra de faire émerger quelques noms, aucun ne s’étant imposé depuis la démission du pape pour raisons de santé.
« Nous sommes prêts à entrer en conclave et il durera plus longtemps que le précédent », a déclaré lundi le cardinal sud-africain Wilfrid Fox Napier. En 2005, Joseph Ratzinger avait été élu sous le nom de Benoît XVI en 24 heures et seulement quatre tours de scrutin.
« Cela va prendre quelques jours, peut-être quatre ou cinq », a-t-il prédit. Les neuf derniers conclaves ont duré en moyenne trois jours et aucun n’a dépassé cinq jours.
Selon les observateurs, l’Italien Angelo Scola, archevêque de Milan, et le Brésilien Odilo Scherer, archevêque de Sao Paulo, sont favoris, mais d’autres noms ont été cités, ce qui laisse très ouverte cette compétition très secrète.
« La dernière fois, il y avait un homme d’une stature très supérieure à celle d’aucun autre cardinal », a déclaré à la presse le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon.
« Ce n’est pas le cas cette fois. Le choix va devoir être fait parmi un, deux, trois, quatre, une dizaine d’autres candidats (…). Nous ne savons encore vraiment rien. Il faudra attendre les résultats du premier tour de scrutin. »
Personne à l’époque moderne n’a obtenu la majorité requise des deux tiers -77 voix en l’occurrence- dès le premier tour. Les cardinaux organiseront jusqu’à quatre tours de scrutin les jours suivants -deux le matin et deux l’après-midi- jusqu’à ce qu’un nouveau pape soit élu.
L’objectif est d’avoir un nouveau souverain pontife pour les cérémonies de la semaine sainte, qui débuteront le dimanche des Rameaux, le 24 mars et culmineront une semaine plus tard le dimanche de Pâques marquant la résurrection du Christ.
Seule la fumée qui s’échappera de la cheminée installée au-dessus de la chapelle -noire si le scrutin en cours ne permet pas de faire émerger un nom, blanche en cas d’élection d’un nouveau pape- permettra au monde extérieur de suivre le processus électoral.
Crispian Balmer; Danielle Rouquié et Tangi Salaün pour le service français
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