CHASSE – La Namibie a mis en place un quota qui permet de tuer chaque année cinq rhinocéros noirs, un espèce menacée…
Un club de chasse du Texas a annoncé vendredi qu’il allait proposer aux enchères en janvier un permis de tuer un rhinocéros noir en Namibie, pour contribuer à la préservation de cette espèce menacée.
Les rhinocéros noirs sont universellement reconnus comme une espèce menacée et le Fonds mondial pour la Nature (WWF) estime à 4.800 le nombre d’individus encore vivants en Afrique. La Namibie, un Etat d’Afrique australe, a mis en place un quota qui permet de tuer chaque année cinq rhinocéros noirs, sur une population totale d’environ 1.800 individus.
Entre 250.000 et un million de dollars
Ben Carter, président du Dallas Safari Club, un club de chasseurs du Texas, a assuré dans un communiqué transmis à l’AFP avoir été «sélectionné» par le gouvernement namibien pour mettre l’un de ces permis aux enchères lors de l’assemblée annuelle du club en janvier.
Le permis devrait être adjugé «pour au moins 250.000 dollars mais pourrait partir à un million. Le Fonds pour la protection du rhinocéros noir touchera la totalité de la somme».
Mais Tim Van Norman, responsable des permis aux services américains de la chasse et de la pêche, a expliqué à l’AFP que les autorités américaines n’avaient pas encore délivré d’autorisation au Dallas Safari Club pour permettre au futur acquéreur du permis de rapporter la carcasse du rhinocéros aux Etats-Unis.
L’animal sera choisi
Le rhinocéros devra d’abord être choisi parmi une population dont la chasse bénéficie à la survie de l’espèce, probablement un animal âgé, car bien moins disposé à se reproduire.
«Les rhinocéros noirs sont très prompts à défendre leur territoire et les mâles âgés font tout pour empêcher leurs congénères plus jeunes de se reproduire», a souligné Tim Van Norman. «Retirer ces mâles âgés permet d’accroître la natalité». «Il s’agit avant toute chose de sauver le rhinocéros noir», a renchéri Ben Carter du Dallas Safari Club.
Mais la Humane Society, une association américaine de protection des animaux, s’est dite «préoccupée» par cette vente aux enchères. «S’il existe des multimillionnaires prêts à sauver les rhinocéros, ils n’ont qu’à donner leur argent pour aider à les préserver. Et ils n’ont aucunement besoin d’accompagner leurs virements d’une balle de fusil», a réagi Wayne Pacelle, le président de l’association.
20 Minutes Avec AFP
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