Dès grèves affectaient lundi les secteurs de la construction et de l’industrie automobile, tandis que des dizaines de milliers de salariés des stations-service se préparaient à se joindre au mouvement, ont annoncé les syndicats et les employeurs.
Les quelque 72.000 employés des stations-service ont quant à eux indiqué qu’ils voulaient engager d’ultimes négociations avant de débrayer, a annoncé le syndicat Numsa.
S’ils se mettaient en grève, les employés à la pompe priveraient de carburant les consommateurs.
« Nous aurons des discussions avec les employeurs mercredi et jeudi. Si rien n’en sort, la grève sera lancée le 9 septembre », a précisé le porte-parole de la Numsa Castro Ngobese.
Entretemps, des grèves inter-secteurs se poursuivaient.
Dans le secteur de la construction elles continuaient à paralyser l’activité dans la plus grande économie d’Afrique après que plus de 45.000 salariés du secteur ont débrayé, selon une porte-parole du secteur.
« Entre 39 et 55% des travailleurs ne se sont pas présentés sur leur lieu de travail, du coup les entreprises sont affectées dans tout le pays », a indiqué la Fédération sud-africaine des Ingénieurs Civils et Entrepreneurs, a précisé Mme Annemie Cowley.
Le syndicat the National Union of Mineworkers (NUM), qui représente également les travailleurs de la construction, a rejeté une offre de 10% d’augmentation de salaire pour les ouvriers non qualifiés, estimant que cette augmentation était trop faible.
Selon le porte-parole de la NUM Lesiba Seshoka, cité par l’agence Sapa, « il n’y a pas de reprise du travail en vue tant que les employeurs n’auront pas accepté nos revendications ».
Quelque 30.000 travailleurs du secteur automobile ont maintenu leur leur mouvement qui a paralysé cette industrie, exigeant au moins 10% d’augmentation de salaire pour les trois prochaines années.
Le patronat offre une augmentation de 10% pour la première année, mais moins pour les années suivantes.
Entretemps, les salariés des mines d’or vont se mettre en grève mardi soir après l’échec des négociations menées avec la Chambre des mines.
Sept mines d’or ont proposé des augmentations de 6,5%, mais les syndicats rivaux avaient demandé des augmentations allant de 60 à 150%.
Pour sa part, le géant minier Anglo American Platinum a licencié lundi 3.300 salariés dans le cadre de sa restructuration.
Les instances du syndicat majoritaire de cette mine, la Association of Mineworkers and Construction Union (AMCU), étaient réunies pour discuter d’une action inter-sectorielle, a déclaré à l’AFP son président, M. Joseph Mathunjwa.
Source : AFP
Facebook
Twitter
Pinterest
Google+
RSS