La police nigériane a annoncé mercredi avoir découvert une nouvelle clinique illégale à Port Harcourt, dans le sud du pays, dans laquelle se trouvaient six adolescentes enceintes dont les bébés étaient destinés à être vendus.
«Nous avons sauvé six jeunes filles la semaine dernière, à différents stades de grossesse, dans une maternité illégale de Port Harcourt», a déclaré à l’AFP Joy Elomoko, une porte-parole de la police dans cette région. La plus jeune avait 14 ans, selon Mme Elomoko, qui n’a pas pu donner l’âge des autres adolescentes.
«Nous avons aussi arrêté la propriétaire de la clinique», a-t-elle ajouté, «cette dame n’ayant pu produire aucun document l’autorisant à diriger cette clinique».
Selon Mme Elomoko, les jeunes filles ont dit à la police avoir été gardées dans cet établissement pour y mener leur grossesse à terme et leurs futurs bébés devaient être destinés à la vente. On ignore, cependant, si ces adolescentes avaient été forcées à rester dans cette maternité ou si elles y étaient venues de leur plein gré.
Pas une première
Plusieurs «usines à bébés» de ce type ont été découvertes au Nigeria par les forces de l’ordre ces derniers mois.
Il s’agit en général de cliniques privées accueillant des femmes enceintes avant de vendre leurs bébés.
Des cas de viols ont déjà été rapportés, mais le plus souvent, il s’agit de femmes confrontées à des grossesses non désirées, qui s’y rendent d’elles-mêmes ou suite à des pressions de leur entourage, selon les autorités.
Les nouveaux-nés sont vendus plusieurs milliers d’euros et les garçons valent plus cher que les filles. Les mamans, elles, ne reçoivent que 150 euros environ. Selon Mme Elomoko, cette nouvelle «usine à bébés» a été découverte suite à l’interpellation d’une jeune fille suspecte accompagnée d’un nouveau-né, dans la ville voisine d’Owerri, le 15 octobre.
«Elle a avoué avoir accouché à Port-Harcourt», dans la clinique illégale où elle a mené les enquêteurs.
La propriétaire de la clinique sera poursuivie en justice au terme de l’enquête policière, a précisé Mme Elomoko.
Le trafic d’êtres humains est le troisième crime le plus répandu au Nigeria, derrière la fraude et le trafic de drogue, selon les Nations Unies.
Source : 20 Minutes
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