IRÉNOPALOGIE

LA FRANCE D’APRÈS … LA FRANCE ?

LA FRANCE D’APRÈS … LA FRANCE ?

Ou la FRANCE

d’Après le Président SARKOZY ?

La question ne serait provocante, que celle-ci, basée sur la politique ou la personne de l’ancien Chef de l’État français, mériterait une clarification : nous évoquerons ici l’héritage idéologique de Nicolas SARKOZY, et pour le reste, en ces temps où les valeurs semblent se valoir, et où la préséance se perd, nous ne ferions jamais l’économie de la dignité humaine, mais encore de la dignité qui est celle d’un homme d’État, pour questionner de quelque manière que ce soit, comme cela fut le cas dans moult médias lors de la crise des gilets jaunes par exemple, son intégrité morale ou physique, ou supposé qu’il puisse y être attenté. D’ailleurs, « la France d’Après » suggère plutôt ce qui est laissé pour, ou ce qui est perçu par; nous mobilisons donc ici l’héritage et la vision de l’Homme d’État face à l’Histoire, qui sitôt qu’il la façonne n’est presque plus déjà sienne. Mais qu’en est-il de l’intégrité politique ? Revenons à l’intégrité physique. N’a t-il été attenté, en juin 2021, à l’intégrité physique du Président de la République française ?

Dans un élan naturel et ou communicationnel, le Président MACRON a voulu directement aller au contact de la population lors de son déplacement à Tain-L’Hermitage (Département de la Drôme), le contact s’est fait moins distant que voulu, notamment en période de pandémie, mais encore plus sanguin qu’apaisant. L’auteur des faits, que nous évoquerons, que nous dirons présumé coupable puisque la constatation unanime des faits ne peuvent, en l’état, et ce selon les lois de la République, en faire un coupable tant qu’il n’aura pas été juridiquement reconnu comme tel, a posé son acte comme non prémédité. Ayant asséné une gifle au Chef des Armées, ce au cri royaliste de « Montjoie Saint Denis », nous ne pouvons que souligner la spontanéité d’une référence aussi précise, dans le contexte d’un acte impromptu, moins isolé qu’isolant mains, non plutôt, « mais » non moins condamnable, qui selon le contexte et la personnalité visée, n’en a cependant que plus de résonance politique.

Acte politique que la gifle ? Ou remise en cause de l’autorité, par un soufflet qui, en plus d’humilier, est censé ramener qui l’a subi au stade infantile de la correction corporelle. La correction physique serait-t-elle préférable à la correction électorale qu’elle entendrait préfigurer ?

Il faudrait préciser que le mécontentement politique à l’égard d’un élu de la République est d’autant plus radical qu’il ne repose sur aucun fondement de la République et de ses institutions sur lequel le débat puisse s’appuyer : Que pourrait faire la République d’un royaliste ? Ayant pu primairement choqué pour en définitive en venir à la racine de la contestation en la Nation française, il nous faut nécessairement justifier telle offense. Personne ne désire premièrement, lorsqu’il n’est la cause d’une telle initiative, être remplacé, encore moins mis en péril, les suicidaires eux-mêmes prendraient ombrage qu’il leur soit volé leur mort par agent tiers . . . un agent interposé passe encore, c’est ce que nous appelons le suicide indirect. C’est sûr, attenter à l’intégrité du Chef de l’État, s’est juridiquement, et socialement, faire seppuku, menacer celle-ci, fut-ce celle d’un ancien Chef de l’État, serait-ce au moins suicidaire ? Pour dire vrai, la raison du Trouble français que nous avons pu évoquer au sein des ouvrages DE L’ÉTAT DE SIÈGE AU SIÈGE DE L’ÉTAT (publié en mémoire du 8 mai), déjà est palpable au sein de l’essai DROITE FRANCAISE, MACHINE A DÉMONTER LE TEMPS (rédigé en souvenir du Débarquement de Normandie) : il s’agit de la « Droite Française ».

Pour nous en convaincre, nous pourrions évoquer la visite d’État au RWANDA du Président Emmanuel MACRON : si la responsabilité de l’État français a été au cœur du consensus bilatéral, nous saluons le fait, que comme nous l’avions souligné dans DE L’ÉTAT DE SIÈGE AU SIÈGE DE L’ÉTAT, il eut fallu pour que la politique extérieure, ici africaine, de la France, soit encadrée par des principes à son avantage, qu’elle reconnaisse par principe l’Histoire et les responsabilités qui peuvent être à son désavantage. Perdre aujourd’hui pour gagner demain ? Nous dirons plutôt que le Rwanda post-génocide, ayant pu expérimenter quelque blessure, au moment -faut-il le préciser?- de la cohabitation mitterrando-balladurienne, a pu ultérieurement s’éloigner de la France, mais encore, s’en détourner tout à fait. Ainsi évoquions-nous au cœur de DE L’ÉTAT DE SIÈGE AU SIÈGE DE L’ÉTAT, disons-le par euphémisme, la réticence des autorités rwandaises à l’égard de tout partenariat durable avec la France suit e à l’implication controversée de celle-ci dans le conflit rwandais :

« Le Rwanda à présent, je dois-le dire, est pour le commun des femmes et hommes d’affaires français, sauf exception, un pays non débloqué, comme certaines contrées dans les jeux vidéos, non disponibles au joueur. Malgré les repentances, les rapports, les beaux discours et toute l’alacrité dont notre diplomatie peut faire preuve, jamais plus le Rwanda ne pourra sans prêter à la raillerie ouvrir les bras à la France et ses intérêts. Combien de futurs Indochine, de futurs Rwanda en attente en Afrique, y compris parmi nos « amis » les plus fidèles ? Si, selon le Général de Gaulle, un pays n’a pas d’amis, sa mauvaise appréciation du monde peut lui attirer de solides inimités, ou du moins le voir bouder en sa recherche d’opportunités.« 

Kigali est aujourd’hui, en effet, à majorité anglophone, alors que la langue française y est, non, y fut commune de ce que le RWANDA fut un temps partie des territoires sous influence belge. Que penser à cet égard du soin mis par le Président rwandais de s’exprimer en public, y compris aux côtés de son homologue français, dans la langue de Shakespeare, malgré ou précisément en raison de sa maîtrise connue de la langue de Molière ? Que penser à cet égard du GABON, pays d’Afrique Centrale de l’Ouest précisément connu pour les liens entretenus avec la France, qui par volonté de faire monter les enchères ou de se détourner organisationnellement de Paris se tourne vers le Commonwealth par acte de candidature à l’endroit de l’ensemble anglophone ?

Quelle pratique ou antécédent franco-africain a bien pu convaincre le successeur de l’illustre Omar BONGO de franchir la Manche ? Autre pays africain francophone : la Côte d’Ivoire. Si l’implication française dans l’accession à la Présidence ivoirienne de Alassane OUATTARA, abordée dans le même article cité plus haut, n’en fut pas moins déterminante, que signifierait pour la France que lui-même veuille intégrer, comme certaine sources le suggèrent, la République de Côte d’Ivoire au Commonwealth, si ce n’est pire qu’un désaveu, une marque d’incivilité non retenue envers l’Élysée ? Là sera aussi le dilemme du Président OUATTARA, et celui de tous les chefs d’États d’Afrique francophone; rester dans le strict entourage franco-africain serait correct, mais pour quel risque ? En effet, « l’expérience prouve que » l’ingérence n’a pas de frontières, si ce n’est celles des intérêts.

En effet, alors qu’au sein de POMPIDOU : MAISON-PÈRE DE LA RÉPUBLIQUE, la droite française est actée comme statutairement fondamentale, ainsi que de facto, nous devrions interroger la raison d’une telle primauté accordée à la droite, et savoir si, elle en est digne ou consciente. À cet égard, vous verrez bien que la fin de la Seconde Guerre mondiale ne saurait être perçue comme la naissance de la droite contemporaine, ni même comme une renaissance, mais comme un statut quo, ou un consensus dont le Président Georges POMIDOU sera la personnification première, au-delà de l’héritage guerrier, national-résistant, en un mot, d’exception, du Général Charles DE GAULLE. Le Trouble français viendrait-il de sa droite ? Le Trouble français est-il sa droite ? Nous ne répondrons par l’affirmative ou la négative, mais par l’indicatif : la droite est le paratonnerre à l’égard du devenir et de la translation, cela ne saurait-t-il en faire une marque du néant, ni même simplement de la conservation qui ne saurait être d’ailleurs qualité de ce qui n’est pas ?

Si penser est être, alors l’avenir de la droite est déterminé par son état d’esprit. Or il nous fat être clair, la droite française actuelle est, en son sommet, divisée en deux branches dominantes : le chiraco-centrisme et le balladuro-sarkozysme. Le soutien du Président CHIRAC ayant fait défaut à son successeur direct Nicolas SARKOZY, alors le Président sortant lors de l’élection présidentielle de 2012, ce au profit du candidat socialiste François HOLLANDE, pouvons-nous dire que le chiraco-centrisme a, en partie, été cédé, ou annexé par la gauche social-démocrate/libéral de HOLLANDE tant et si bien qu’en définitive, alors que SARKOZY a perdu le pouvoir sur le pays, il a gagné celui sur sa droite ? Le balladuro-sarkozysme, ou sarkozysme dirons-nous par rejet de la redondance, serait-il alors la seule force dominante de la droite française. Ainsi, de tous les majeurs candidats de la primaire de la droite à l’élection présidentielle de 2017, peu de candidats, à la notable exception d’Alain JUPPÉ, étaient perçus comme non liés au sarkozysme de parti ou d’État, c’est-à-dire de gouvernement . . . ce qui aura été omettre que JUPPÉ fut Ministre de l’Écologie, puis Ministre de la Défense et enfin Ministre des Affaires Étrangères des gouvernements FILLON, sous la Présidence SARKOZY. Pourtant, JUPPÉ, Ministre des Affaires Étrangères . . . sous le gouvernement BALLADUR (1993-1995) s’il n’était pas moins filialement attaché au chiraco-centrisme, en demeure viscéralement organiquement rattaché au balladuro-sarkozyme, force première et unique de droite depuis l’accession de Nicolas SARKOZY à l’Élysée, et ce en ses plus régaliennes politiques.

Or voici notre postulat : la direction d’une nation ou d’un parti politique, et de toute entreprise, est marquée par des cycles plus ou moins longs, les occurrences sont néanmoins le plus souvent uniques, seuls les schémas peuvent être appelés à se répéter.

Pour contrer la hardiesse de notre propos, nous pourrions au moins déterminer la présence de périodes politiques, marqués par l’initiateur de la dite période; les périodes politiques étant le fait ou d’évènements, d’individus ou de groupes humains.

Quelle période pourrait en 2021 être celle de la droite française si ce n’est celle de Nicolas SARKOZY, initiée depuis au moins 2007, pour ne pas dire 2004, ou 2002 ? La période SARKOZY de la droite, héritière de la période chiraquienne (1976-2007) et des interludes balladuriens (1986-1995) aurait-t-elle pris fin en 2012 ? Pour l’État français, certes, mais non pour son parti (RPR/UMP/LR). L’histoire se poursuit-elle ? . . . ce au détriment de lui-même? (au détriment du parti s’entend, pas de l’ancien chef de l’État, il faudra nous en convaincre). La droite devrait-elle faire acte de distanciation avec l’ère, l’aura et les hérauts sarkozystes ? Devons-nous comprendre le centre, dont le parti du Président Emmanuel MACRON et son leader, dans la droite sous influence d’un tel héritage ? Qu’est-ce qui est héritage du Président SARKOZY et qui pourrait déranger, et dérange sans doute, à la fois la droite et le centre, mais aussi même la gauche, et toute la politique de France, au rang de laquelle son rang, c’est-à-dire son prestige, sa réputation et ses intérêts ?

La réponse au trouble français est simple : La France, je dirai plutôt, l’État français, est un État si bien organisé, et aux valeurs si fortes, que, celles-ci, ayant précédé le Libérateur de la France, Charles DE GAULLE, ont été mises au service absolu de la Nation française; aussi le Chef de l’État se voit-il dépositaire des principes républicains, comme de l’Intérêt supérieur national, et par confiance de l’autorité envers le pouvoir, en dispose fortement.

Pourtant, être Président de la République française n’est pas qu’une dignité qui élève, c’est un contrat qui oblige.

Certes le Chef élu des Armées n’a nécessairement pas de passé militaire, aussi minime ou parallèle que celui-ci puisse être, pourtant, commandant de la force publique, il s’établit entre lui et les forces armées une « dépendance mutuellement acceptée » selon la formule du Général François LECOINTRE, Chef d’État-Major des Armées. L’Armée n’est pas seul responsable de l’application de la stratégie militaire présidentielle, tant que le Président de la République ne manque pas d’assumer la responsabilité de sa stratégie militaire à l’égard de leur application par l’Armée.

Lorsque les causes, comme les conséquences de la stratégie présidentielle, appliquée par les forces nationales de défense, ne sont pas clairement reconnues et assumées par le Président, ne fut-t-il plus en fonction, alors l’Armée en porterait-elle seule la responsabilité ? S’il en était ainsi, alors le Président ne serait-il plus seulement donc irresponsable de sa propre politique, mais coupable de leurs effets ?

Le présent paragraphe est aisé à comprendre pour les Nations dont les projections militaires ont pu in fine avoir de négatives finalités pour elles-mêmes, dont en premier lieu pour leurs armées en première ligne, et pour leur populations exposées au retour de réel : c’est le cas de la France napoléonienne, glorieuse s’il en est, mais réduite ensuite à l’invasion coalisée de la Campagne de France de 1814, prémisse de la défaite définitive de Waterloo; c’est le cas aussi de l’Allemagne hitlérienne, déchue et démantelée en 1945, comme l’Empire des Hohenzollern le fut au lendemain de la Première guerre mondiale.

Nous pourrions objecter pour ceux qui seraient en avance sur le raisonnement présent que les expansions territoriales ne sont pas (simplement) des ajustements géostratégiques, ou que les ajustements géostratégiques ne sauraient (vraiment?) être classés parmi les expansions. Pourtant l’intervention soviétique en Afghanistan, davantage ajustement politique d’un territoire dans la zone d’influence de l’URSS qu’expansion géographique dans un pays frontalier n’en a pas moins eu l’effet d’une annexion, donc d’une expansion territoriale, tant et si bien qu’elle donna lieu à une lutte armée, qui fut, dès lors que la puissance soviétique s’effondra, transférée à la puissance américaine dont les officines consentiront à publiquement admettre ne pas avoir été totalement étrangers à l’émergence des factions locales de moudjahidines anti-soviétiques. C’était la Guerre froide; le sujet est d’ailleurs plus amplement évoqué dans le bulletin TURK1FO : THÉORIE DES A-TRIBUS.

Nous avons évoqué plus haut le génocide rwandais, et nous nous félicitons, qu’après la parution de l’ÉTAT DE SIÈGE AU SIÈGE DE L’ÉTAT, ou nous démontrions la perdition qu’était pour la France le mauvais état des relations bilatérales franco-rwandaises eu égard au lourd passif de Paris vis-à-vis à Kigali, le Président MACRON et son homologue rwandais Paul KAGAME aient décidé d’entamer conjointement une nouvelle étape, ardue mais nécessaire, de retour sur le passé pour asseoir un présent fiable, et porter un avenir serein, apaisé.

Pour autant, pour la France, sur le Continent africain, beaucoup reste à faire : parce que beaucoup (trop) aurait été fait ?

Nonobstant le fait que l’ancien Premier ministre de France Monsieur Édouard BALLADUR, chef du gouvernement français lors du Génocide des Tutsis, au demeurant d’une érudition remarquable, ait stipulé que la France n’avait aucune repentance à avoir pour le Rwanda, alors que le repentir, comme l’absence de repentir, est déjà pour un lettré comme lui, la marque qu’il serait un motif si ce n’est d’affliction, de reconnaissance de faute, donc présence d’une faute originelle, nous sommes en effet également revenu sur la candidature du Gabon, pour son intégration au sein du Commonwealth: cela ne serait véritablement une question pour la France que si cela pouvait nuire aux relations bilatérales entre le Gabon et la France, ou au moins les amoindrir. Never complain, never explain est un adage britannique fort respectable, dû au vénérable Premier ministre britannique Benjamin DISRAELI, aussi n’est-il pas à propos de se morfondre dans le déclinisme, ni d’argumenter plus que de raison lorsque nous sommes dans notre bon droit. Pour autant, si la France ignorait qu’elles étaient les raisons de son recul et de sa marginalisation géopolitique en Afrique (présentement au Mali, en République Centrafricaine, ou au Gabon, entres autres), il faudrait faire honneur au devoir d’information et d’analyse qui est le nôtre, et donc en asseoir la raison :

La France, ou plutôt son État présent, paraîtrait-t-elle désormais aux Africains (premièrement d’Afrique francophone) peu rassurant en ce qu’être proche, surtout de manière exclusive, de la France ou de ses intérêts n’apparaîtrait plus comme un gage de sécurité pour les dits pays africains, et surtout, puisque nous évoquons des décisions gouvernementales et militaires, pour leurs dirigeants, si cela avait jamais été le cas ?

Le contrat aurait-il (été) rompu ?

La distanciation africaine de la France par dégoût de la familiarité, mère du vice et compagne de la violence ? : C’est ce que nous nommerons le syndrome GBAGBO. En effet, Président de la République de Côte d’Ivoire, Laurent GBAGBO fut depuis le début des années 2000 jusque les années 2010-2011, au cœur d’une bataille électorale, au sens propre comme au sens figuré, qui s’acheva comme la guerre dont elle ne pouvait taire le nom, et par l’arrestation de GBAGBO. Cela dit, nous n’aurions rien dit si nous ne précisions pas que l’arrestation du Président GBAGBO et de son épouse n’aurait été possible sans l’intervention (directe?) des forces de défense françaises, ce dans un cadre décisionnel de stratégie militaire dont l’origine a pu notamment être le sommet de l’État français, en l’occurrence le Président français de l’époque, Nicolas SARKOZY.

Voyez-vous, considérant ce que nous avons antérieurement énoncé, à savoir la responsabilité du Chef des armées à l’égard des armées qu’il a sous son commandement, devons-nous imputé la responsabilité des opérations à ceux qui les exécutent, ou aux donneurs d’ordres?

Je tiens d’ailleurs à préciser que, d’un point de vue strictement français, l’opération de neutralisation du Président GBAGBO ne pourrait ultimement n’être considérée comme néfaste que si ses finalités en étaient néfastes pour la France : c’est le principe de la Politique de Finalité.

Toutefois, voici le problème : pourquoi la France est-elle intervenue en Côte d’Ivoire en 2010-2011? Était-ce pour ses intérêts, ou aurait-t-elle pu le présenter ainsi ? Cela a-t-il pu, et pourrait-t-il être encore fallacieusement présenté ainsi ? Personnellement, n’enjoignons personne à se faire naïf au point d’imaginer que ce serait pour des intérêts présupposément français qu’une telle intervention ait eu lieu; considérant le rôle non négligeable de la France dans la zone d’Afrique de l’Ouest-Golfe de Guinée, dont au Sahel et au Sahara, aurait-t-elle pu bénéficié de la Guerre de Côte d’Ivoire, alors qu’aujourd’hui nos troupes ont du se retirer du Mali (c’est la fin de l’opération Barkhane) ou le terrorisme sévit, et tue, y compris dans la majeur partie des pays limitrophes (160 morts au Burkina Faso dans des attaques djihadistes il y’a quelques jours à peine) ?

En effet, tout autant que les états-majors militaires s’accordent sur le fait que la Guerre de Libye a ouvert un boulevard pour les terroristes, qu’il aurait pu en être de même, et davantage en Syrie, la Côte d’Ivoire est devenue le tunnel de la déstabilisation de toute l’Afrique de l’Ouest, et au delà.

Comme en Libye, il ne faudrait s’étonner de voir la Côte d’Ivoire s’organiser, de la plus stupéfiante des manières, depuis une décennie comme plaque tournante (involontaire?) de commerces qui lui vaudraient sans doute l’ire impuissante des forces de l’ordre mondiales. Aussi ne seront que les pays de l’Afrique de l’Ouest, premièrement, et les Nations engagées sur le terrain, qui auront à pâtir du vortex du chaos émergeant de la Côte d’Ivoire post-guerre GBAGBO-OUATTARA-BÉDIÉ (G.O.B), d’après les commandeurs de la guerre ivoirienne, Messieurs Laurent GBAGO, Alassane OUATTARA et Henri KONAN BÉDIÉ. Non content de souffrir de la pollution cérébrale des GOR, à savoir les idolâtres forcenés du « GBAGBO Ou Rien », les Ivoiriens n’ont pas fini, lobotomiser par le G.O.B (GBAGBO-OUATTARA-BÉDIÉ) d’avaler, comme les citoyens français ou américains, toutes sortes de couleuvres. La prise d’otage de la démocratie, en Côte d’Ivoire par les Narcisses de la mort, en France par ceux qui se pensent indispensables, seuls, au peuple, plus que celui-ci, tant leur égo se confond à l’intérêt national, aux États-Unis par ceux qui ne reconnaissent plus que la puissance américaine réside dans sa self-consideration avec des actions dignes d’eux-mêmes et pour leurs citoyens, et non dans la simple gratification médiatique planétaire, la prise d’otage de la démocratie, en plus de séquestrer les populations, entend leur voler leur bien le plus précieux, leur libre-arbitre. Ainsi, aucune des statues du G.O.B (GBAGBO-OUATTARA-BÉDIÉ), géniteur et matrice de la guerre en Côte d’Ivoire, dévoilées dans CÔTE D’IVOIRE : LES PRINCES GBOH DE SANG, ne peut-elle assurer, si au moins elles l’eurent voulu, la paix dans la région, considérant leur responsabilité en la matière; il ne serait bon de dire coupables, encore moins irresponsables sous peine d’interroger l’entendement nécessaire à la responsabilité politique, qui, il est certain, ne saurait manquer à leurs politiciennes prétentions.

Celui ayant succédé à Laurent GBAGBO, le Président Alassane OUATTARA, s’il avait pu profité de l’issue favorable pour lui de la Guerre de Côte d’Ivoire aurait-t-il pu vraiment en faire profité la France? C’est faire injure que de penser que l’intérêt de la France ait été défendu par la politique pro-OUATTARA, dont les méfaits directs ou indirects exposés plus haut, fragilisent, ébranlent et menacent définitivement notre présence en Afrique. Toutefois, si un Chef d’État d’Afrique dite francophone, peut, pour des motifs électoraux, être attaqué de la sorte, et déporté à la Cour pénale Internationale, pour au final dix ans plus tard se voir acquitté de tous les crimes dont il était accusé, et qui aurait justifié l’intervention franco-internationale en Côte d’Ivoire, pour le destituer manu militari, quel chef d’État africain pourrait se sentir à l’abri dans un cadre bilatéral avec la France ?

Si dans le cadre d’une crise électorale, ou des exactions par millions ne peuvent même plus se compter, l’un des deux protagonistes a été enfermé car accusé de crimes vus par tous, et qu’ensuite il en est reconnu « innocent », qui donc alors serait responsable, et coupable de toutes les atrocités répertoriées par les instances internationales ? Toutefois, si nous devons reconnaître le préjudice moral subi Laurent GBAGBO, que dire de son acharnement à (re)conquérir le pouvoir, au détriment de la sécurité des populations civiles ivoiriennes ? Le Président Alassane OUATTARA a pu devenir président de par les armes qu’il a pu montrer dans le cadre de la rébellion ivoirienne. C’est la dite rébellion et leurs forces armées qui firent la guerre contre les forces armées du régime Gbagbo, n’est-ce pas ? Alors qu’il serait aisé pour GBAGBO d’accuser son adversaire OUATTARA d’être le seul responsable direct des morts de la guerre électorale de Côte d’Ivoire, parce que GBAGBO, lui aurait été lavé de toutes accusations par la Cour International de Justice, ne pourrions-nous reconnaître que la simple fonction de Président de la République de Côte d’Ivoire a motivé le Président GBAGBO, au demeurant retranché dans son bunker présidentiel, de livrer la population ivoirienne aux exactions vengeresses des troupes OUATTARA ?

« GBAGBO ou Rien » veut dire qu’en Côte d’Ivoire, pour GBAGO, il n’st que lui, et il ne doit être que lui : ni la vie de ses adversaires politiques, ni celles de tous les Ivoiriens ne vaudraient rien pour lui que lui et ses partisans ne pourraient autrement s’exprimer. Or en réalité, nous voyons qu’avec le « retour » annoncé triomphale mais réellement décevant, pour ne pas dire affligeant, du « martyr » GBAGBO en Côte d’Ivoire, la situation ivoirienne est toujours celle, fidèle au trio G.O.B, une situation de guerre, ou pouvons-nous dire, de « GER » : GBAGBO Et Rien.

GBAGBO est revenu donc les survivant des massacres de la Guerre de Côte d’Ivoire devraient se réjouir ? Ce serait bêtise de fêter la libération d’un homme pour lequel, ou notamment à cause duquel pourrait justement dire Alassane OUATTARA, des millions d’Ivoiriens ont péri, ont vu leurs habitations brûlés, leurs membres meurtris, leurs proches torturés, u disparus, pour ne pas dire pire. Le grand homme, c’est pour son pays qu’il se sacrifie, ce n’est pas le pays qui doit se sacrifier pour lui; et si le Général DE GAULLE a pu mobiliser les Français à de lever, dont au prix du sacrifice ultime pour sauver la Nation, jamais GBAGBO ne peut certifier qu’il n’ait moins fait appel aux foules moins pour la défense de la nation que pour celles de ses privilèges. Pourtant, nous ferions fausse route si nous ne précisions pas que, considérant les monstruosités ayant eu cours lors de la guerre de Côte d’Ivoire (toujours d’actualité du fait notamment du GBAGBO Et Rien et de l’hydre tricéphale GBAGBO-OUATTARA-BÉDIÉ?), et au vu du fait que GBAGBO en a été pénalement reconnu non coupable de ceux-ci, il faille s’interroger à la fois sur les responsabilités responsables du charnier ivoirien qui est indéniable puisque cela a valu l’intervention de la France en Côte d’Ivoire et l’emprisonnement de GBAGBO dans la prison de haute sécurité de La Haye (Pays-Bas), et sur le bien fondé de leurs politiques et pouvoirs ivoiriens Wattariste et Wattriste (voir WATTARISME + WATTRISME = LES 10 ABOMINATIONS) qui, ainsi, seraient-ils assis sur les zones d’ombres que la justice n’aurait alors pas fini, ni même commencer d’éclairer, teintant les macabres ténèbres de leurs lugubres horreurs écarlates.

Voilà le bénéfice de la politique française mené en Côte d’ivoire depuis au moins 2007 jusqu’à ce jour , en 2021 : si les Africains s’éloignent de la France, c’est parce qu’ils ont peur d’être les Rwandais d’hier, les Ivoiriens d’aujourd’hui, ou les Syriens de demain, si les Africains se cachaient de l’Élysée, c’est parce qu’ils ne voudraient pas être les Gbagbo du futur. . . Alors adieu le passé, adieu la France?

Et la France devrait se réjouir d’un tel état de fait?

Aucune puissance, aucune nation qui entend se succéder à elle-même ne le peut.

Toutefois, la France pourrait-t-elle avec le Président actuel, et ses éventuels successeurs, comme ceux qui l’ont précédé ont su le faire, y compris le Président Nicolas SARKOZY, faire montre d’un volontarisme capable de transcender les préconceptions et carcans infrastructurels . . . d’un autre monde, d’un autre temps, et d’une culture attentiste qui n’est assurément guère la nôtre ? Il ne serait également point raisonnable de minorer l’importance donnée à la Nation, par l’action du Président SARKOZY, pour renouveler les mœurs ou les ambitions françaises, tant sur le plan intérieur qu’extérieur : c’est depuis sa Présidence que le Chef de l’État français a pu concurrencer les grandes puissances tierces comme boussole de la géopolitique mondiale. C’est sous sa présidence que la France a premièrement entrepris un processus de rapprochement avec le Rwanda, où le Président reconnaissait que la France avait commis, selon lui, des « erreurs ». Tant d’entrain, d’un côté comme de l’autre, pour ne pas dire d’un extrême à son opposé, n’a-t-il pas pu, cependant, outre ses bienfaits stratégiques immédiats, durablement déboussoler les plus grands partisans des us et coutumes traditionnels ?

La mission du Prochain Président ou de la prochaine Présidente de la République française sera donc – non pas seulement sur le plan géopolitique, mais sur celui de l’astropolitique ou de la cosmopolitique, en tant que c’est de la trajectoire des astres civilisationnels dont il s’agit, tout autant que de la nouvelle cosmogonie stratégique mondiale – d’intensifier l’industrie de la diplomatie française, tout autant que de normaliser là ou l’exceptionnalisme militaire pourrait risquer d’être confondu avec l’aventure incertaine.

La France d’Après la France : alors que d’aucuns pourraient la voir comme la chrysalide France embrassant le printemps des vents nouveaux, ou le phénix surgissant de ses propres flammes, il n’est point prohibé de la voir comme la France d’après la France, au sens de la France vue par elle-même, agissant de prime abord pour elle-même. Pour une fois?

GNADOU ATHYTHEAUD, LA FRANCE D’APRÈS LA FRANCE

Drapeau

Sources Images :

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Références média-partenaires :

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