LE BOURGET, Seine-Saint-Denis (Reuters) – François Hollande a appelé lundi les dirigeants du monde entier à trouver un accord « contraignant » lors de la Conférence sur le climat (COP21), contrairement aux Etats-Unis, qui refusent un texte juridiquement obligatoire.
Devant quelque 150 chefs d’Etat et de gouvernement réunis près de Paris, le président français a décrit un monde « au pied du mur », contraint de s’entendre pour contenir le réchauffement climatique sous la barre des 2°C d’ici la fin du siècle.
« Le 12 décembre, un accord doit être trouvé à Paris », a dit le président à l’orée de deux semaines de négociations. « L’accord doit être universel, différencié et contraignant. »
Les Etats-Unis, par la voix de leur secrétaire d’Etat John Kerry, ont réaffirmé avant la conférence qu’ils ne voulaient pas d’un instrument juridiquement contraignant.
« Les bons sentiments, les déclarations d’intention ne suffiront pas. Nous sommes au bord d’un point de rupture, Paris doit être le départ d’une profonde mutation », a prévenu François Hollande, expliquant que la paix était en jeu.
« Nous allons décider en quelques jours pour quelques décennies », a insisté le chef de l’Etat. « Le plus grand danger n’est pas que notre but soit trop élevé et que nous le manquions, le plus grand danger est qu’il soit trop bas et que nous l’atteignions. »
« Nous sommes au pied du mur », a-t-il poursuivi. « Ce mur est fait de l’addition de nos égoïsmes, de nos appréhensions, de nos résignations. »
Pour François Hollande, un « grand accord » devra prévoir « une évaluation régulière des progrès et donc mettre en place un mécanisme de révision avec des rendez-vous tous les cinq ans. »
(Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)
Facebook
Twitter
Pinterest
Google+
RSS