GENEVE (Reuters) – Le copilote d’un avion de la compagnie Ethiopian Airlines qui a pris lundi les commandes de l’appareil et l’a détourné vers Genève s’est rendu à la police suisse peu après l’atterrissage.
Les passagers et les autres membres d’équipage sont sains et saufs.
Selon la police suisse, le copilote a demandé l’asile.
Le vol ET702 avait décollé dimanche tard dans la soirée d’Addis Abeba à destination de Rome. Profitant d’une pause du pilote, le copilote en a pris le contrôle et l’a dirigé vers l’aéroport international de Genève où l’appareil s’est posé à l’aube.
Il a quitté le cockpit au moyen d’une corde lancée par une des fenêtres du poste de pilotage avant de se livrer aux forces de l’ordre.
A aucun moment les passagers et membres d’équipage n’ont été en danger, a ajouté la police suisse, précisant que le pirate de l’air n’était pas armé.
« Pirate de l’air détenu, situation maîtrisée, pas de blessés », avait annoncé la police de l’aéroport de Genève dans un SMS envoyé aux médias moins d’une heure après l’annonce de l’atterrissage de l’avion.
Dans un communiqué, la compagnie Ethiopian Airlines a confirmé que tous les passagers et membres d’équipage étaient sains et saufs.
D’après des médias éthiopiens, 193 passagers avaient embarqué à bord du Boeing d’Ethiopian Airlines, dont 140 ressortissants italiens.
Ils ont pu quitter l’avion et sont montés à bord d’un car qui les attendait en bout de piste, a rapporté un journaliste de Reuters TV. Des policiers les ont pris en charge.
Un document présenté comme l’enregistrement d’une communication radio entre l’appareil et la tour de contrôle indique que le copilote pirate de l’air a réclamé l’asile en Suisse.
« Il nous faut l’asile ou l’assurance que nous ne serons pas livrés au gouvernement éthiopien », peut-on entendre dans cet enregistrement mis en ligne par un utilisateur du site de microblogging Twitter.
Sa demande d’asile a été confirmée par la police suisse.
Le trafic aérien a été perturbé à l’aéroport de Genève, où plusieurs vols court-courriers ont été annulés en début de matinée.
Un porte-parole du gouvernement éthiopien avait indiqué plus tôt dans la matinée que le ou les pirates de l’air avaient pu embarquer lors d’une escale régulière dans la capitale soudanaise, Khartoum.
Tom Miles avec Richard Lough à Nairobi; Tangi Salaün et Henri-Pierre André pour le service français
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