Une nouvelle mutinerie a éclaté ce matin du lundi 23 janvier en Côte d’Ivoire. La gendarmerie nationale a fermé le corridor de Gesco, principale entrée d’Abidjan, très tôt ce matin.
Nous vous disions la semaine dernière que la gendarmerie nationale de Côte d’Ivoire avait rejoint le mouvement de contestation au sein de l’armée. Sa position n’a clairement pas infléchi ce lundi matin malgré une rencontre prévue avec le CEMA. Comme nous vous disions hier, le Chef d’état-major des Armées, le Général de Division Sekou Touré va rencontrer les mutins ce lundi, au premier bataillon d’Akouédo.
Si le patron des soldats ivoiriens a pour mission de faire infléchir la position de ses hommes, un signal sur la radicalité de ces derniers vient de lui être envoyé ce matin. Pour preuve, les gendarmes se sont positionnés à Yopougon, à l’entrée de la ville d’Abidjan, au corridor de Gesco. Sans aucune explication, ils demandent aux usagers de rebrousser chemin dans les deux sens.
La situation reste tendue avant la rencontre de ce jour avec le chef d’état-major Sekou Touré. Pour rappel, les soldats ivoiriens réclament au gouvernement une prime de 12 millions de FCFA chacun. Cette revendication est consécutive à celle des soldats FAFN. Quelques 8400 d’entre eux ont récemment reçu une avance de 5 millions de Francs CFA en guise de prime Ecomog. Ces anciens rebelles déversés dans l’armée ivoirienne vont recevoir leur salaire plus 1 million lors des 7 mois à venir.
Les Ex-FANCI, ceux-là qui formaient l’armée régulière bien avant la crise de 2011, réclament le même traitement. C’est plus de 25.000 hommes qui veulent être payés à 12 millions FCFA chacun. Le gouvernement, qui refusait d’accéder à leur demande, a finalement proposé 3 millions à chaque soldat. Les ex-FANCI refusent cette somme et réclament 5 millions chacun et 1 million les mois à venir, exactement comme les anciens rebelles. Nous y reviendrons.
Des détonations sont entendues à la Riviera ce lundi matin.
Source : Afrique sur 7
Facebook
Twitter
Pinterest
Google+
RSS