Me Bénéwendé Sankara et Ablassé Ouédraogo ont introduit dimanche deux recours devant le Conseil constitutionnel contre plusieurs candidats à la présidentielle burkinabè. Djibrill Bassolé et Roch Marc Christian Kaboré sont notamment visés.
Le premier recours a été introduit par Me Bénéwendé Sankara, lui aussi candidat à la présidentielle du 11 octobre. Déposé dimanche 6 septembre devant le Conseil constitutionnel, il vise Djibrill Bassolé, candidat indépendant, Ram Ouédraogo, président du Rassemblement des écologistes du Burkina, Yacouba Ouédraogo de l’Union pour un Burkina nouveau et Maurice Dénis Salvador Yaméogo, président du RDF (Rassemblement des démocrates du Faso).
Le président de l’Union pour la renaissance-Parti sankariste (UNIR-PS) leur reproche « d’avoir activement travaillé à ce que l’article 37 soit modifié » et estime donc que leurs candidatures devraient être invalidées. Bénéwendé Sankara se fonde sur l’article 135 du code électoral, qui rend inéligibles les personnalités ayant soutenu le projet de modification de l’article 37 de la Constitution burkinabè.
À l’époque du débat qui a fini par faire tomber Blaise Compaoré, Djibrill Bassolé et Yacouba Ouédraogo étaient membres du gouvernement, tandis que Ram Ouédraogo et Salvador Yaméogo appartenaient au Front républicain.
Ablassé Ouédraogo vise Roch Kaboré
Un peu plus tard dans la journée, ce fut au tour d’Ablassé Ouédraogo de se présenter devant le Conseil constitutionnel. L’ancien ministre des Affaires étrangères et président de Le Faso Autrement s’oppose également à la candidature de Djibrill Bassolé, Ram Ouédraogo, Yacouba Ouédraogo et de Salvador Yaméogo.
Son recours vise également Roch Marc Christian Kaboré, souvent présenté comme l’un des favoris à la présidentielle. « Celui qui a mis dans la tête de Blaise Compaoré que l’article 37 était modifiable, c’est bien Roch Kaboré », a-t-il déclaré.
Ancien baron du régime déchu, plusieurs fois ministre, ex-président de l’Assemblée nationale (de 2002 à 2012), Kaboré avait d’abord été à l’origine d’un projet de révision constitutionnelle autorisant le maintien au pouvoir de l’ex-président, avant de tomber en disgrâce en 2012. Il avait ensuite mené la fronde en 2014 contre cette même tentative de révision constitutionnelle.
Vincent Duhem
Source : Jeune Afrique
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