Afrique

Soudan : La Mort Viendra d’Ukraine ? (version abrégée, avec la lettre officielle condamnant les frappes ukrainiennes au Soudan)

Soudan : La Mort Viendra d’Ukraine ? (version abrégée, avec la lettre officielle condamnant les frappes ukrainiennes au Soudan)

Soudan : La Mort viendra d’Ukraine ? par GNADOU ATHYTHEAUD

Mesdames et messieurs, l’objet du présent communiqué est de la plus haute importance pour la sécurité et la paix mondiales.

Selon une enquête réalisée par CNN, l’Ukraine serait « probablement » derrière une série d’attaques de drones et d’une opération terrestre contre les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, dit « Hemedti », au Soudan. Ces attaques auraient eu lieu entre le 15 et le 17 avril 2023, et auraient visé des convois militaires, des camps et des dépôts d’armes des FSR, qui sont soutenues par le groupe de mercenaires russes Wagner.

CNN affirme avoir eu la confirmation d’une source militaire ukrainienne que l’implication de Kiev dans ces frappes était l’hypothèse la plus probable. Des forces spéciales ukrainiennes auraient été déployées sur place pour mener ces opérations, en utilisant des drones FPV (First Person View) équipés d’explosifs. L’Ukraine n’a ni confirmé ni nié ces allégations, tandis que le ministère soudanais de la Défense a déclaré ne pas avoir connaissance d’une opération ukrainienne sur son territoire.

Le général Al-Burhan, qui dirige l’armée régulière du Soudan, a affirmé que les attaques de drones étaient le fait de « forces étrangères hostiles » qui cherchaient à déstabiliser le pays. Les FSR, quant à elles, ont minimisé l’impact des frappes, en affirmant qu’elles n’avaient fait que quelques blessés légers. Si ces faits étaient avérés, ils soulèveraient plusieurs questions au niveau de la légalité et de la moralité eu égard aux lois de la guerre ou au droit international humanitaire.

En effet, ces lois visent à limiter les moyens et les méthodes de combat en temps de guerre, à protéger les personnes qui ne participent pas ou plus aux hostilités, et à respecter les principes d’humanité, de discrimination et de proportionnalité. Or, il semble que l’Ukraine ait agi en violation de ces principes, en menant des attaques secrètes et sans discrimination contre des forces qui ne lui étaient pas directement opposées, et en causant des pertes ou des dommages excessifs au regard de l’avantage militaire escompté.

De plus, l’Ukraine n’a pas respecté le jus ad bellum, qui encadre les situations pouvant mener aux conflits ou en être issues, et qui suppose un motif légitime et une déclaration préalable de guerre. L’Ukraine n’a pas invoqué de motif valable pour intervenir au Soudan, ni informé le gouvernement soudanais ou la communauté internationale de ses intentions.On peut donc considérer que l’Ukraine a agi de manière illégale et immorale en temps de guerre, en violant les lois qui régissent les conflits armés.

Il s’agit d’un acte grave qui pourrait avoir des conséquences néfastes pour la paix et la sécurité régionales et internationales. Il conviendrait que l’Ukraine assume ses responsabilités et rende des comptes pour ses actions.

En effet, les actions de l’Ukraine dans ce contexte sont dangereuses et illégales; elles portent atteinte à la paix mondiale, ainsi qu’à la réputation morale de l’Ukraine. Le Soudan et le monde entier ont le droit de savoir ce qui s’est passé : l’Ukraine doit être tenue responsable de ses actes.

Bien sûr, nous ne pouvons pas dans le contexte du conflit au Soudan opposant l’armée régulière soudanaise aux Forces de Soutien Rapide (FSR), occulté l’implication supposée d’éléments du groupe paramilitaire privé russe Wagner aux côtés, selon certaines sources à vérifier, des FSR.

Bien sûr, si l’implication du groupe paramilitaire Wagner était avérée, cela ne pourra manquer de soulever des questionnements légitimes quant au respect du droit international humanitaire et du principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un État souverain.

Toutefois, les implications russes et ukrainiennes au Soudan sont-elles pour autant juridiquement équivalentes l’une de l’autre ? La réponse est non. Voici pourquoi : L’implication des forces ukrainiennes et russes au Soudan n’est pas juridiquement équivalente, même si elles sont toutes les deux responsables de violations du droit international humanitaire et du principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un État souverain.

Juridiquement, il y a une différence entre le statut des forces ukrainiennes et celui des forces russes. Les forces ukrainiennes sont des forces spéciales officielles, qui agissent sous le commandement et le contrôle de l’État ukrainien. Les forces russes qui seraient en présence sont des mercenaires privés, qui appartiennent au groupe Wagner, qui n’est pas reconnu ni contrôlé par l’État russe.

Cela implique que les forces ukrainiennes sont soumises au droit international public, qui régit les relations entre les États, tandis que les forces russes sont soumises au droit international privé, qui régit les relations entre les acteurs non étatiques. Cela signifie aussi que les responsabilités et les sanctions sont différentes pour les deux parties. Les forces ukrainiennes engagent la responsabilité de l’État ukrainien, qui peut être tenu de rendre des comptes devant la justice internationale ou d’autres États.

Amis et solidaires du Peuple Ukrainien, nous précisons que l’usage potentielle de sociétés militaires privées ou mercenaires ukrainiens au Soudan, ou ailleurs en Afrique, pour le compte indirect de l’État ukrainien, notamment pour contrer une présence russe supposée, créerait un précédent, et transfererait le conflit russo-ukrainien sur le continent africain, le transformant en théâtre d’un proxy-war à échelle mondiale.

Le risque pour l’Ukraine de son implication dans les conflits en Afrique seraient qu’ils se créent des belligérants dans le monde entier, alors même que le gouvernement de Kiev est actuellement en prise avec l’une des trois plus grandes puissances nucléaires au monde. Le danger pour l’Ukraine, en définitive, serait qu’en exportant ses conflits en Afrique, elle n’en recueille l’importation des conflits africains sur son territoire, et donc en Europe.

L’UKRAINE A AGI AU SOUDAN DE MANIÈRE ILLÉGALE ET IMMORALE EN TEMPS DE GUERRE, EN VIOLANT LES LOIS QUI RÉGISSENT LES CONFLITS ARMÉS. IL S’AGIT D’UN ACTE GRAVE QUI POURRAIT AVOIR DES CONSÉQUENCES NÉFASTES POUR LA PAIX ET LA SÉCURITÉ RÉGIONALES ET INTERNATIONALES. IL CONVIENDRAIT QUE L’UKRAINE ASSUME SES RESPONSABILITÉS ET RENDE DES COMPTES POUR SES ACTIONS.

Les forces russes engagent la responsabilité du groupe Wagner, qui peut être tenu de rendre des comptes devant la justice nationale ou d’autres acteurs privés. Pour en revenir donc aux frappes ukrainiennes au Soudan, et m’en tenir à l’objet du présent communiqué, à savoir la dénonciation de telles frappes, les forces ukrainiennes causent des pertes ou des dommages excessifs au regard de l’avantage militaire escompté, en menant des attaques secrètes et sans discrimination contre des forces qui ne leur sont pas directement opposées. Les forces ukrainiennes n’ont pas non plus de justification valable pour intervenir au Soudan, ni informé le gouvernement soudanais ou la communauté internationale de leurs intentions.

En conséquence de tout ce qui précède, l’organisation non gouvernementale Generationen und Völker in Sölidarität (GEVÖS) et l’organisation internationale TRANSAFRIKHA, estiment de leur devoir et de leur responsabilité de s’adresser à tous les pays du monde, et aux organisations internationales, pour les sensibiliser aux violations du droit international par l’État ukrainien au Soudan.

Nous vous adressons à cet effet la présente lettre officielle, pour servir et faire valoir ce que de droit.

LETTRE OFFICIELLE COMMUNE DES ASSOCIATIONS GENERATIONEN UND VÖLKER IN SOLIDARITÄT ET TRANSAFRIKHA, RELATIVE AUX FRAPPES UKRAINIENNES ILLÉGALES AU SOUDAN D’AVRIL 2023, À L’ATTENTION DE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE,

Objet : Frappes ukrainiennes illégales au Soudan

Mesdames, Messieurs,

Nous avons l’honneur de vous écrire pour attirer votre attention sur une affaire grave qui concerne la communauté internationale dans son ensemble. Il s’agit des frappes ukrainiennes au Soudan, qui ont été révélées par une enquête de CNN et confirmées par une source militaire ukrainienne.

Ces frappes ont visé des convois militaires, des camps et des dépôts d’armes de l’armée régulière du Soudan, qui est alliée à l’Union africaine, à l’Union européenne et à l’OTAN.Ces frappes ont eu des conséquences humanitaires et politiques désastreuses.

Elles ont causé des pertes en vies humaines, des blessures, des destructions et des déplacements de population. Elles ont également aggravé le conflit armé qui oppose l’armée régulière du Soudan aux Forces de soutien rapide (FSR) du général Hemedti.

Ce conflit menace la paix et la stabilité régionales et internationales.Ces frappes constituent également des violations flagrantes du droit international. L’Ukraine a agi en secret et sans déclaration préalable de guerre, en menant des attaques sans discrimination contre des forces qui ne lui étaient pas directement opposées, et en causant des pertes ou des dommages excessifs au regard de l’avantage militaire escompté.

L’Ukraine a ainsi violé le droit international humanitaire, le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un État souverain et le principe de responsabilité internationale des États.Nous vous demandons instamment de prendre connaissance de cette affaire et d’y réagir avec la plus grande fermeté.

Nous vous demandons également d’œuvrer pour la mise en lumière et le traitement juridique international de cette affaire, pour rendre justice aux victimes avérées et potentielles, et faire respecter le droit international. Nous vous proposons de coopérer avec nous pour trouver une solution pacifique et durable à ce conflit, dans le respect des droits humains et de la souveraineté du peuple soudanais.

Nous vous remercions de votre attention et de votre coopération. Veuillez agréer, Mesdames, Messieurs, l’expression de notre haute considération.

GNADOU Athytheaud, Directeur exécutif de l’ONG GEVÖS (Generationen und Völker in Solidarität), Directeur général de Transafrikha, Directeur de l’agence de presse K1FO

GNADOU Athytheaud est un journaliste, géostratège, responsable associatif, écrivain, homme politique et homme d’affaires franco-ivoirien. Nommé Premier Ministre par intérim du Gouvernement Provisoire en exil de la République de Côte d’Ivoire, et Secrétaire général du Mouvement pour la Résistance et la Libération de Côte d’Ivoire, il est Directeur général de la société Hgoah Group, Directeur exécutif de l’organisation Transafrikha, Directeur général de l’agence de presse K1FO (filiale de Hgoah), et directeur de plusieurs associations humanitaires et caritatives au niveau international, dont GEVÖS-Generationen und Völker in Solidarität.

Afrique

Director GEVOS, Chief Editor K1FO News

Voir d'Autres Sujets : Afrique

Vous aussi, proposez-nous vos reportages photos, vidéos & écrits et vous ferez peut-être la Une de K1fo

Envoyez tout cela à K1fo qui se chargera de la diffusion.

Mail : press@hgoah.org

          contact@k1fo.info

K1fo | L'Univers des Médias

Suivez-nous sur Facebook

K1fo Go ! Logo Bare V2

Copyright © 2015 K1fo. Tous droits Réservés