« Cameroun 2 – Egypte 1 : le Cameroun champion d’Afrique !!!!!!! », lance en Une le site d’information Cameroon-Info, avec pas moins de 7 points d’exclamation. « Le Cameroun bat l’Egypte et remporte son 5e titre. Un but d’Aboubakar Vincent en toute fin de match a permis aux Lions Indomptables de s’imposer devant les Pharaons d’Egypte. »
En effet, précise le site camerounais, « on s’achemine vers les prolongations, quand à la 88e, Aboubakar profite d’un long ballon. Au milieu de deux défenseurs égyptiens, il réussit à contrôler le cuir et mystifier son vis-à-vis avant de battre El Hadary du plat du pied. 2 buts à 1, donc, le Cameroun remporte le match et glane son 5e trophée. Le pays de Roger Milla brise la malédiction devant l’Egypte qui l’avait battu à deux reprises par le passé à ce stade de la compétition. »
Le quotidien Cameroon Tribune exulte également… « Les Lions indomptables sont sur le toit de l’Afrique. (…) Ce sont deux remplaçants, anciens poids lourds de l’équipe, qui s’avèrent décisifs, note le journal. D’abord Nicolas Nkoulou égalise sur un coup de tête à la 59e minute. Et à la 89e, Vincent Aboubakar évite aux publics l’épreuve difficile des tirs au but et foudroie Essam El-Haddary, le gardien égyptien d’une reprise de volée. C’est le but de la victoire. Et le retour sur la première marche du podium 15 ans après face à l’équipe la plus titrée du continent. Le signe indien est brisé devant l’Egypte qui, par deux fois, avait ravi la finale de la CAN au Cameroun, en 1984 et en 2008. »
La surprenante mue des Camerounais
Alors qu’est-ce qui a fait la différence ? L’insouciance et la complicité des joueurs camerounais, explique Ledjely.com. « Surprenant vainqueur de cette 31ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations, le Cameroun n’en est pas moins un champion ayant amplement mérité son titre. Symbole d’une équipe qui a réussi à faire sa mue et à tourner le dos à son passé récent peu glorieux, les Lions indomptables sont une bande de jeunes pour lesquels jouer c’est avant tout se faire plaisir. Revendiquant une insouciance qui frise la naïveté et une complicité qui faisait particulièrement défaut aux Camerounais, ils en font désormais leur levain. Plus portés sur le jeu que sur l’argent, ils sont allés au bout en obéissant tout d’abord au plaisir qu’ils se procurent à eux-mêmes et en pensant à la joie qu’ils procurent aujourd’hui à l’ensemble du Cameroun, pays qui vogue entre la routine et l’apathie. »
Et puis autre facteur décisif : l’entraîneur Hugo Broos… « Un entraîneur Belge au sommet de l’Afrique », titre Le Monde Afrique. « C’est l’histoire d’un Belge, relate le journal, il arrive au Cameroun et un an après il gagne la Coupe d’Afrique des Nations : Hugo Broos est devenu dimanche le premier sélectionneur belge à coucher son nom dans le livre d’or de la biennale du football africain. Avec la victoire des Lions indomptables en finale contre l’Egypte, c’est aussi l’histoire d’un homme de 64 ans, ancien défenseur d’Anderlecht et des Diables rouges, qui prend humblement sa revanche contre celles et ceux qui l’avaient oublié, à peu près tout le monde. » En effet, précise Le Monde Afrique, « au chômage depuis plusieurs années, le Belge a su constituer un groupe avec des joueurs pour la plupart inconnus, pour parer aux défections de sept cadres, qui doivent se mordre les doigts de n’être pas venus au Gabon. »
Les Etalons au bout de leur course !
Immense joie également au Burkina : les Etalons remportent le bronze après leur victoire face aux Blacks Stars du Ghana. Sur le fil également, note L’Observateur Paalga, « avec un but d’Alain Traoré inscrit à la 89e minute. Fin en apothéose de la CAN 2017 pour les Etalons. (…) Ils ont dansé au stade de Port Gentil, ils ont chanté en communion avec leur public à la fin du match. Ils ont oublié la demi-finale perdue face aux Pharaons d’Egypte. En effet, l’on se demandait comment les joueurs trouveraient la motivation et l’envie de jouer cette petite finale car ce n’est jamais facile de panser les douleurs d’une demi-finale perdue pour rebondir en match de classement. »
« Pour sûr, se réjouit Le Pays, ces Etalons-là laisseront un souvenir impérissable aux Burkinabè qui le leur ont bien rendu en les soutenant de bout en bout depuis le début de la compétition, et en leur réservant un accueil plus que chaleureux, aussi bien durant leur bain de foule dans les rues de Ouagadougou qu’à la présidence du Faso où ils ont été reçus et décorés par le chef de l’Etat. Rideaux donc sur cette 31e édition de la CAN, conclut le quotidien burkinabé, et les regards sont déjà tournés vers le Cameroun où la biennale du foot africain sera célébrée en 2019, et où on aura, pour la première fois dans l’histoire de la compétition, le pays organisateur comme champion sortant. »
Source : RFI
Facebook
Twitter
Pinterest
Google+
RSS