Déjà impressionnant en séries, Michael Phelps a survolé le 200 m papillon des Championnats des Etats-Unis. L’Américain, privé de Mondiaux par sa Fédération, a déjà pris rendez-vous pour les Jeux olympiques de Rio.
Michael Phelps est de retour. A 30 ans, la superstar de la natation a envoyé un message fort au gotha mondial réuni à Kazan (Russie). Dans la nuit de vendredi à samedi, l’Américain a signé sur 200 m papillon, distance dont il est le détenteur du record du monde (1’51″51 en 2009) et sur laquelle il a remporté deux titres olympiques et cinq couronnes mondiales – la meilleure performance mondiale de l’année. Un chrono ébouriffant de 1’52″94.
Le sportif le plus titré de l’histoire olympique a relégué son dauphin en finale à plus d’une seconde et demie. Ultimes éléments de comparaison pour prendre la mesure de la performance du nageur de Baltimore: avec ce chrono, il aurait remporté le titre olympique en 2012 et il n’avait plus nagé dans ses eaux depuis… 2009 et la période des combinaisons en polyuréthane.
Mais plus encore que ces statistiques, c’est la joie éprouvée par Phelps, d’habitude si réservé, qui confirme son retour au plus haut niveau. « La saison prochaine s’annonce très amusante, a souri Phelps qui, après son arrestation pour conduite en état d’ivresse en septembre 2014, n’a pas pu représenter les Etats-Unis lors des Mondiaux 2015 sur décision de sa fédération. Cela fait vraiment du bien de sentir que je suis de retour, je pense que je vais dans la bonne direction. » « Les douze derniers mois ont été violents », Le champion aux dix-huit titres olympiques sort d’une année pour le moins difficile. Début 2014, il avait choisi de replonger dans les bassins, après dix-huit mois d’une retraite qu’il croyait définitive.
Mais pour la deuxième fois dans sa carrière, il a défrayé la chronique pour avoir conduit en état d’ivresse: il a été suspendu par sa fédération six mois, période durant laquelle il a rejoint les Alcooliques anonymes et s’est fait soigner dans une clinique spécialisée. « Les douze derniers mois ont été violents », a-t-il reconnu, en référence également à des sorties en compétition décevantes jusque-là: au printemps, sur 200 m papillon justement, il avait péniblement passé la barre des deux minutes. « Mais une journée comme celle-ci montre que tout est possible quand on veut quelque chose vraiment », a-t-il martelé.
Bowman est « vraiment fier »
Son entraîneur de toujours, Bob Bowman, a de son côté qualifié la finale de vendredi comme l’une des meilleures courses jamais réalisées par son nageur, qui a pourtant remporté huit titres olympiques lors des JO-2008 de Pékin. « C’était vraiment fort de voir ce feu, il s’est vraiment sorti les tripes et ce qui est impressionnant, c’est qu’il n’a pas encore complétement prêt physiquement pour la dernière longueur. Tout ce qu’il a vécu ces derniers temps a été difficile, mais il a fait front et s’en est bien tiré, je suis vraiment fier de lui, car cela aurait brisé bien d’autres personnes. » Et Bowman de lâcher, dans un sourire plein de malice : « Je crois que certaines personnes vont être surprises. »
Il y a fort à parier que du côté de Kazan, samedi et dimanche, les meilleurs nageurs du monde suivront avec attention les deux dernières journées des Championnats des Etats-Unis, normalement sans grand intérêt. Phelps doit participer samedi au 100 m papillon et dimanche au 200 m quatre nages, deux de ses épreuves de prédilection. Dans un an, il visera la gloire olympique à Rio.
Source : Eurosport
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