LA PORTE MONNAIE SE PORTE BIEN … D’APRÈS MES SOURCES QUI NE MANQUENT PAS DE RESSOURCES
0. RÈGLE D’OR MONÉTAIRE
La monnaie que nous désignons comme monnaie, à savoir la monnaie d’échange qui peut prendre plusieurs formes pour représenter la valeur d’échange unanimement reconnue lors d’une transaction, est virtuelle en ce que seule son acceptation comme unité de mesure lui donne sa valeur.
Or sa valeur est la mesure; et la mesure n’a aucune valeur que de manière absolue, symbolique, en tant que mesure de; nul ne peut en effet commercer la mesure de trente centimètres, qui pourtant permet de mesurer ce qui doit l’être.
La monnaie que nous prenons pour monnaie courante est ainsi une règle, de différentes tailles selon le potentiel de mesure que nous avons, sur soi ou stocké dans des banques de mesure, ou que nous présentons à la transaction.
Est la règle respectée car elle repose sur le système numéraire qui est fiable, avec le zéro comme départ vers les infinis dont lui-même, matrice des nombres.
La règle, en tant qu’objet de mesure, est infinie, absolue, donc virtuelle, et ne concrétise, n’a d’utilité donc de valeur que lorsque ses grandeurs sont considérées comparables et tractables avec d’autres grandeurs.
Toute grandeur pouvant être quantifiée par des nombres est une grandeur numérisée, ainsi l’unité de mesure qui sera mesure de toutes les grandeurs numérisables et numérisées sera l’unité de mesure unitaire, celle pouvant mesurer toutes les grandeurs par les nombres qui les déterminent.
1. LA MONNAIE SERT BIEN LA VALEUR
La monnaie est virtuelle et pourtant son rôle est prégnant.
La monnaie permet de bénéficier de biens, comme de services.
Les biens et les services sont donc de la monnaie puisqu’ils s’échangent contre de la monnaie symbolique.
Le critère de reconnaissance d’une monnaie (la monnaie étant divisée en classes monétaire : monnaie-symbole, monnaie-biens ou monnaie-services), comme de sa considération et de la confiance que nous lui portons est fonction de sa valeur : la valeur que nous lui conférons.
2. L’HEURE VALEUR VIENT
La valeur est l’attribut premier et fondamental, voire exclusif, d’une monnaie.
Sans la valeur, la transaction, l’échange, en un mot, le commerce, ne peut se faire.
Ainsi toute monnaie (biens, services, symbole) sans valeur ou avec peu de valeur est-elle dévalorisée, a-valorisée, donc impropre à l’échange commercial.
Toute monnaie ne peut que s’échanger avec une monnaie, avec pour critère non pas seulement celui de sa valeur, mais celui de l’équivalence de sa valeur avec celle d’une autre monnaie.
Ainsi, une monnaie ne peut-elle être échangée qu’avec une monnaie de même classe ou non (dans ce cas nous parlons de troc) qui lui soit valoriquement équivalente.
Un échange entre deux monnaies de classes différentes, échange que nous nommerons troc, est perçue comme archaïque, voire folklorique, pourtant le troc est le système d’échange monétaire universel, et pour même ainsi dire, l’unique.
En effet, un billet de cinquante euro (classe monétaire : monnaie-symbole, sous-classe de monnaie-symbole : monnaie-symbole fiduciaire) et une paire de bottes en cuir (classe monétaire : monnaie-biens, sous-classe de monnaie-bien : monnaie-bien d’habillement) ne sont pas de même classe monétaire, puisque l’un est un symbole et l’autre un bien, mais sont tous deux des monnaies qui vont s’échanger entre eux.
Imaginerions-nous une paire de bottes en cuir être échangée avec une paire de bottes en cuir identique à la première, où un billet de cinquante euro être échangé avec un billet de cinquante euro ?
Telle scène serait possible mais transactionnellement superfétatoire donc valoriquement insignifiante, car le propre de la transaction commerciale est d’être passerelle entre deux monnaies de classes différentes.
Dans le cas ou un échange s’effectuerait entre deux monnaies de même classe monétaire, nous aurions alors affaire ou à un échange de bons procédés, ou à un change manuel, lorsqu’ une devise est échangée contre une autre dans le cadre d’une transaction entre monnaie-symbole de différentes zones de monopole monétaire (échange de devises).
3. ESTIMACTION
Nous précisons qu’il ne peut y avoir de transaction qu’avec des « valeurs monétaires » (biens, services, symboles) que nous désignerons sous le nom de djait.
Ce qui s’échange dans une transaction a, et acquiert de par la transaction une valeur.
Nous ne saurions dire si les monnaies que nous nommons avec plus de précision djait (ce que nous avons et proposons en échange lors d’une transaction) ont intrinsèquement de la valeur.
Ce qui est assuré, c’est qu’en sus de la valeur aléatoire et fluctuante qui peut lui être conféré dans le cadre d’une transaction, c’est la valeur que l’on donne à son djait qui, si la dite valeur est reconnue par des tiers équivalente à l’estimation que le porteur-créateur du djait s’en fait, s’impose, comme la valeur de la monnaie symbolique qui est tant devenue monnaie unitaire que l’on en oublierait qu’elle n’est qu’une monnaie parmi une infinité, chargée d’en entretenir le commerce sous son auguste empire.
4. MONÉTAIRE D’ACCUEIL
La monnaie, en tant que toute valeur d’échange, est virtuelle, car basée sur la valeur commerciale qui lui est attribuée, prêtée.
Ainsi la monnaie est-elle une valeur subjective et fluctuante.
La seule objectivité de la monnaie est la constance de la valeur qui lui est reconnue par qui la porte, et par à qui elle est proposée.
La monnaie est à la fois unité de mesure des valeurs, et valeur elle-même.
La monnaie est puisque unité de mesure des valeurs, mesure (d’) elle-même.
La monnaie est balance et grandeur.
La monnaie est juge et jugée, jauge et jaugée, arbitre et partie.
La monnaie est double; elle est à la fois valeur intrinsèque et valeur attribuée.
Le résultat de l’addition de la valeur intrinsèque et de la valeur attribuée est le différentiel monétaire, ou différentiel de valeur.
La considération, au sein d’une transaction, du différentiel monétaire entre la valeur intrinsèque et la valeur attribuée permet d’établir une balance monétaire.
La balance monétaire constitue l’équilibre incertain entre l’intrinsèque et l’attribut de la monnaie.
Précisons que l’intrinsèque identitaire, factuelle, temporelle, spatiale d’un objet peut bien entendu être, mais le commerce d’objet est commerce, donc affaire d’implication, d’intérêt, de partie pris.
Ainsi l’intrinsèque commercial est-il donc susceptible d’être un intrinsèque représentationnel, issu de la considération de la valeur propre, non commerciale mais qualitative ou absolue, de l’objet par son porteur/vendeur.
Aussi l’intrinsèque commercial est-il également susceptible d’être un intrinsèque représentationnel, issu de la considération de la valeur commune, commerciale donc qualitative et relative, de l’objet par son porteur/vendeur.
5. CONTRACTUELLEMENT CONTRADICTOIRE
Nous voyons cependant émerger dans notre présentation de la valeur propre comme de la valeur commune, ci-avant, au moins deux contradictions.
La première contradiction réside dans le fait que nous évoquons un intrinsèque représentationnel de l’objet, issu de la considération de sa valeur propre, « non commerciale mais qualitative ou absolue ».
Comment une valeur pourrait-elle être non commerciale, puisque la valeur est ce qui vaut, en tant que susceptible objet de commerce ?
La valeur n’est-elle pas le critère de commerce et d’échangeabilité de toute réalité ?
Ainsi, l’attribut commercial de toute valeur lui serait-elle intrinsèque.
Pour autant , il ne faudrait pas confondre la valeur avec ses attributs potentiels, donc ceux afférents au commerce.
La deuxième contradiction qui paraît poindre de notre exposé des caractéristiques des valeurs propres et communes apparaît lorsque nous nous exprimons encore à propos d’un intrinsèque représentationnel de l’objet, issu de la considération de sa valeur propre, « non commerciale mais qualitative et absolue ».
En effet, n’est-il pas mal aisé d’être à la fois qualitative et absolue, puisque la qualité, si ce n’est la quantité, est tout de même l’expression d’une certaine échelle . . . de valeurs ?
La troisième contradiction est soulevée par l’usage de l’antinomique terme « intrinsèque représentationnel »; ce qui dérive de la représentation, donc de l’impression ne pouvant être la nature véritable de la valeur.
Pourtant, nous pouvons affirmer que les usages non pas conceptuels mais factuels, concrets d’une valeur, la conception des dits usages peuvent devenir un « attribut intrinsèque » de la valeur, comme l’utilisation médicinale de tels plantes est une attribution valorique au végétal, par l’animal, dont humain, attribution qui devient, ou était déjà, qualité intrinsèque de la dite plante.
Nous attardant sur la valeur commune, nous pourrions ajouter à ses qualités la potentialité quantitative, dans l’évaluation des masses par exemple.
Le terme et la réalité du concept de valeur sont d’ailleurs -est-t-il nécessaire de le rappeler?- entichés d’une polysémie, qui pourrait faire polémique si nous n’établissions le caractère dissemblable et similaire, pour ne pas dire siamois des caractères propres et communs de la valeur.
Nous nous prêterons à l’examen de ce que c’est que précisément la valeur, et verrons que si la valeur au sens de mesure, ou mesuré, tout comme au sens d’infini ou d’incommensurable est si dissociée mais pourtant associée à la même réalité, c’est que propre ou commune, la valeur réside toujours et d’abord en sa considération.
La considération serait-elle la mesure, en lieu et place de la monnaie ?
La monnaie n’est-t-elle en définitive point la règle qui mesure, ordonne et coordonne les monnaies entre elles, établissant les rapports de comparaison et d’équivalence entre eux ?
Précisons que la monnaie évoquée au cours de cet article est la monnaie BISESY, c’est-à-dire la monnaie entant que BIens, SErvices et SYmboles, ou BSS.
Reprenant les résultats extrapolés dans la première partie de l’essai noumésophique MONNAIEXPÉRIENCE : La Porte Monnaie se Porte Bien, nous considérons comme monnaie à la fois ce qui peut servir lieu d’échange, mais également ce qui peut être considéré comme unité de mesure des monnaies échangées.
Nous reviendrons sur la mesure monétaire unitaire, non sans avoir au préalable dissipé les incertitudes qui pourraient émouvoir qui s’interroge sur le caractère intrinsèque de la valeur.
En effet, qu’est-ce qui est qui vaut ?
Ce qui vaut est ce qui est considéré.
La valeur serait-elle donc la considération ?
Si la valeur est égale à la considération, la valeur/considération est ce qui jauge, juge, promeut, estime, adjuge, attribue et permet donc la transaction.
Promettant aux parties commerciales, la valeur/considération pourrait-elle être promise à son tour ?
En d’autres termes, pourrait-elle la valeur/considération devenir une monnaie ?
Nous avons établi que la monnaie est ce qui fait l’objet de transaction, or ne peut être objet de transaction que ce qui « a » de la valeur.
Ainsi, ce qui vaut s’achète-t-il, en dehors du cas ou :
– l’agent portant la monnaie ne valorise pas (assez) sa monnaie
-l’agent portant la monnaie estime que la valeur de sa monnaie est non monétaire (dans le cas par exemple de la valeur sentimentale, les sentiments n’étant pas une valeur puisqu’ils ne font pas l’objet de transactions), et ou sacrée (par exemple la vie et tout ce qui peut s’y rattacher, comme tout tout ce qui peut se rattacher à son aspect sacrée, tels que l’âme, l’honneur, l’intégrité physique ou morale, l’amour etc).
Nous voyons poindre une interrogation : qu’est-ce qui différencie une valeur d’une monnaie ? La valeur est-elle nécessairement monétaire ?
Qu’est ce que donc que la monnaie ?
Ce qui s’échange est la monnaie. Une valeur si elle s’échange, se monétise. Elle pourrait donc se commercialiser dans une bourse des valeurs.
La valeur est la considération que nous donnons. Monétiser une valeur, c’est-à-dire en faire une monnaie d’échange, c’est la considérer comme équivalente à au moins une autre valeur (ce qui existant peut être susceptible d’être considérée, donc valorisée, donc monétisée), donc la rendre commune, passable en tant que pouvant être remplacé ou passé à tiers.
S’il est des valeurs communes, que nous définissons comme des valeurs considérées comme au moins équivalente à une autre valeur, alors il est aussi des valeurs propres, que nous définirons comme des valeurs considérées comme équivalentes à aucune autre valeur, et ne pouvant faire l’objet d’aucune transaction.
La valeur propre est exclusive, puisque la valeur propre que l’on considère comme telle exclut les autres valeurs avec lesquelles elle ne peut être ni échangée ni tenue pour équivalente.
La valeur propre peut à ce titre être doublement exclusive, si la valeur propre n’est considéré comme propre, donc équivalente à aucune autre, que par un seul agent porteur de la considération sur la valeur en question.
La valeur propre peut être néanmoins partagée (comme peuvent l’être les valeurs communes), nous parlons alors de valeur propre partagée.
Ainsi la valeur propre partagée se définit-elle comme une valeur à laquelle est conféré une considération propre -excluant toute autre valeur – partagée par au moins deux agents ou un ensemble d’agents.
SYMBOLE D’AIR FRAIS
La monnaie unité de mesure et de référence des monnaies est la monnaie symbole, ou monnaie symbolique.
Unité de référence des monnaies-biens et des monnaies-services, la monnaie symbole peut prendre différentes formes (monnaie fiduciaire à savoir billets de banque et pièces de monnaie; monnaie scripturale à savoir écritures comptables, dont celles informatisées; mais aussi toute forme de convention : les proto-monnaies en font foi).
Pouvant être concrétisée sous forme d’un bien matériel, la valeur de la monnaie symbolique ne réside pas dans la valeur du bien matériel sous la forme duquel elle est matérialisé, mais dans la valeur symbolique qui lui est prêtée.
La monnaie symbole est donc à cet égard abstraite, puisque sa valeur ne réside pas dans la matière, ni même dans la qualité de la matière, à l’exception du cas ou la qualité de la matière est critère de valeur ou validité de la monnaie symbolique; ainsi une pièce d’or peut-elle valoir plus qu’une pièce d’argent, et un billet de banque déchiré ne plus rien valoir, alors qu’intact, il aurait garder la valeur qui lui est unanimement conférée.
La monnaie symbolique est abstraite et pourtant est devenue la monnaie unitaire, règle universelle de toutes les autres formes de monnaie, aussi bien biens que services.
Pourquoi ?
Parce que le commerce réside en la confiance, et que celle-ci ne peut être maintenue dans le cadre de l’échange qu’avec une convention stable puisque sans valeur extra-commerciale.
La monnaie symbolique, fruit de la confiance commune en une institution neutre, est pourtant impropre à la consommation (extra-institutionnelle).
Si les timbres avaient été institués comme monnaie symbolique en quelque lieu ou sur toute la surface de la Terre, l’accumulation de timbres aurait été bienvenue.
Pourtant, dans un tel schéma, celui ou celle qui aurait été enfermé(e) dans une grotte avec un nombre conséquent de timbres, (collection de timbres dont la valeur aurait été fonction de la quantité de timbres comme de la valeur nominale prêté à chacun des timbres), n’en aurait pourtant ni l’usage ni le bénéfice, ce car la monnaie symbolique est un symbole social, qui n’a cours et valeur qu’au sein de la société qui la reconnaît.
L’avoir de la monnaie, qui est sa valeur, est don de valeur collectivement agréé par partie prenantes du commerce, à la dite monnaie.
L’usage de la monnaie symbole en dehors de sa valeur symbolique est réputé nul.
Toute monnaie symbole qui n’a pas cours en un cadre spatial ou temporel devra, pour que sa propriété entraîne pour son propriétaire usage et bénéfice faire l’objet d’échange monétaire dans le cas d’une monnaie inutilisable sur le marché monétaire régulier;
ce avec la monnaie symbole établie comme monnaie unitaire appréciant les monnaies-biens et les monnaies-services;
ce dans un cadre spatial et temporel précis;
ce à condition que la monnaie symbole inutilisable en un certain cadre spatio-temporel sur le marché monétaire régulier y soit toutefois considéré comme digne d’échange monétaire.
RETOUR SUR INVESTISSEMENT
Nous avons dit que la monnaie était une, mais divisée en trois parties; la monnaie-bien, la monnaie service et la monnaie symbole.
Décrivant la Monnaie, nous avons donc attribué des qualificatifs identitaires aux trois classes de monnaie; bien, service et symbole.
Il nous faut néanmoins avant de conclure établir que ce qui importe, ce qui est à considérer, n’est pas premièrement la monnaie symbolique mais la valeur, car ce qui vaut peut devenir sa propre monnaie qui vous permettrait si souhaitée d’acquérir de la monnaie tierce additionnelle, y compris de la monnaie symbolique, si utile puisque généralement usitée.
RETOUR À ZÉRO
La monnaie est contradiction et négation; consécration et concrétisation de la valeur.
Une valeur a vocation a être propre, infini, or le prix (attribut d’une valeur commerciale à une valeur) est l’expression de sa finitude.
L’amour reste infini et ne peut être fractionné, ni même multiplié, si ce n’est par multiplication de l’infini. Mais l’infini est un, ou peut se démultiplier; toutefois malgré qu’il puisse y avoir plusieurs infinis, ils sont tous l’Infini Un.
Toute valeur a vocation a l’absolu, sa valorisation n’est que la mesure de l’écart que nous estimons entre sa valeur v et la valeur n dite valeur néant ou nul ou valeur zéro.
Le zéro en soi est aussi infini, point de départ de la mesure,et jonction des absolus, il englobe tous les absolus.
Le zéro, perçu comme négation de la numération, est pourtant potentialité d’énumération infinie, tandis que tout autre nombre n’est qu’expression d’une finitude ou tentative d’énumérer l’infini . . . sans fin.
Le zéro est donc départ de l’infini et retour sur lui-même.
La boucle bouclée.
Ainsi est ce qui vaut ce qui ne vaut pas.
GNADOU ATHYTHEAUD, Hénalogue, Noumésophe, Irépanologicien
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