TANZANIE : LE BULLDOZER A PRIS LA ROUTE

En Tanzanie, comme en Afrique de l’Est et dans bien d’autres endroits du monde, le Coronavirus est tellement présent dans l’actualité et dans les vies qu’il a reçu un petit surnom : Corona.

C’est court, c’est évocateur, c’est simple. A ne pas confondre avec la bière mexicaine. Le problème avec le Corona-virus, c’est que lorsqu’il arrive, c’est sans aucune modération. Il faut donc établir des limites, même si les frontières n’existent plus.

Ainsi, contre cette pandémie, nous avons des précautions comme des limitations restrictives ou des protections sanitaires (masques, vaccins, gel hydro-alcoolique), mais aussi des réflexions. Oui, des réflexions sur les causes de l’épidémie. Comme les réponses sont difficiles à trouver, les solutions sont plus difficiles à chercher. Parmi les réflexions sur l’épidémie, il en est une qui n’est pas la moins impressionnante : c’est la négation de la pandémie, c’est-à-dire que certaines personnes, et elles sont plus nombreuses qu’on ne le croit, croient dur comme fer que le Covid-19 n’existe pas.

Dans le même temps, ces corona-sceptiques, ou coro-sceptiques, peuvent argumenter que le virus est créé par l’homme, ou sous d’autres formes que la forme bactériologique, et diffusé à des fins malveillantes. En fait, les conspirationnistes ont dit « le virus n’existe pas/ils veulent nous tuer avec ».

Cela peut rappeler les néo-nazis qui disent « l’Holocauste est une fiction/le peuple juif mérite ce qui est arrivé ». C’est un pur non-sens mais c’est vrai : un néo-nazi en colère, au sommet de l’antisémitisme, niera l’Holocauste, ou dira que l’Holocauste n’a pas été totalement achevé.

Et nous ne retranscrirons pas ici toutes les théories qui entourent l’une des plus importantes crises de l’histoire moderne. M. John Magufuli, un citoyen tanzanien respectable, est considéré comme un coronaro-sceptique. Si cela est vrai, c’est son choix et un usage strict de sa liberté de pensée. Ce qui est intéressant dans tout cela, c’est que M. MAGUFULI est le Président de son pays, la TANZANIE.

Malheureusement, les Tanzaniens, et les autres d’ailleurs, parleront bientôt de John Magufuli, alias le  » Bulldozer « , avec des verbes au passé, car malheureusement, le chef d’État de Tanzanie est décédé récemment à l’âge de 61 ans, à la suite d’une crise cardiaque, après des années de problèmes cardiaques.

Mais d’autres personnes sceptiques ont déjà fait remarquer que le président décédé aurait pu mourir du coronavirus, qui est devenu une question nationale, car Magufuli, en tant que chef de l’exécutif, était responsable de la politique du gouvernement tanzanien concernant le virus et sa progression … Eh bien, il est très difficile de lutter contre une maladie lorsque le commandant en chef du pays dit qu’elle n’existe pas, non ?

De plus, comme la Tanzanie, comme tout pays souverain et toute organisation gouvernementale régionale, est une pièce du puzzle mondial des États, c’était une honte pour la communauté internationale et ses institutions de lutter contre le virus lorsque certains chefs d’État ont déclaré que  » tout cela était une fantaisie  » et ont agi comme si la pandémie était une mauvaise blague.

Après que le président américain Donald TRUMP et le Premier ministre britannique aient déclaré que la pandémie de Covid n’était pas trop grave, une partie de la population les a rapidement critiqués, une autre partie a caricaturé la crise comme une pure fraude, une escroquerie et une mise en scène mondiale.

Le président Donald Trump, qui doutait de certaines recommandations du système de santé lors de sa campagne de réélection à la Maison Blanche a perdu l’élection et a quitté ses fonctions avec quelques inquiétudes. De plus, Trump, qui a catégoriquement nié l’existence du virus, l’a contracté. Le Premier ministre Boris JOHNSON, qui a minimisé la question de la pandémie, promouvant l’immunité de troupeau contre le verrouillage général dans les premiers mois de la pandémie, a également contracté le virus.

Et il en est de même pour le président brésilien Jair BOLSONARO, sceptique à l’égard de la corona !

En est-il de même pour le président tanzanien John MAGUFULI ?

Avec tout cela, la meilleure façon pour un haut fonctionnaire de se prémunir contre le virus serait-elle de croire en son existence et d’agir en conséquence ?

Mais dans tous les cas, il faut respecter le droit des citoyens à disposer d’un service de qualité pour leur protection, les réflexions les plus judicieuses en la matière et l’application effective des solutions adaptées.

Nous pourrions également éviter que le besoin d’une solution devienne la solution du besoin, qui, comme solution finale, prendrait tous les moyens pour atteindre certains objectifs, qui peuvent être bons ou mauvais, selon le point de vue et l’idéologie.

La logique scientifique, ainsi que le respect de toute vie, doivent être respectés, afin que les deux ne soient pas perçus comme contradictoires l’un par rapport à l’autre.

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