Prologue
Waiting on a War ? Ne sommes nous pas dans l’attente, tous autant que nous sommes ? En attente de la paix ? En attente de la guerre ?
L’attente du monde est contrebalancée par un mouvement tellurique, profond, inéluctable. Ce mouvement de la tectonique des plaques géopolitiques n’a nécessairement pas pour finalité l’affrontement, elle a pour forme la désorganisation de la planète. Ne faut-il être que d’un naturel mystique pour démystifier cette mystique naturelle ?
La planète des hommes, la planète des êtres vivants et inertes, se réorganise.
Nier ce fait n’est pas une infamie, le méconnaître est un risque qui ne sera qu’aussi grand que les évènements qui le mettront dans la lumière.
Car tout ne se passe plus seulement dans l’ombre. La vérité se glisse hors des ténèbres. Son souffle lourd emplit l’air, bientôt fera suffoquer les certitudes, asphixiera les subterfuges.
Alors les certitudes giront ou gésiront au sol, les subterfuges flotteront dans les airs, le vent continuera d’ébranler l’édifice mental qui nous tient lieu de maison commune bigarrée. Oui, alors, nous aurons loisir d’user du verbe « gésir » au futur, car « gésir »ne sera certainement inusité dans l’avenir.
Puis rien ne tiendra debout, si ce n’est la vérité assourdissante, inaudible, invisible, omniprésente, omnipotente.
Mais que faire de cette vérité, qui nous avait paru si chétive, qui nous semblait ne jamais vouloir rien dire ni rien signifier ? Heureusement, nous aurons alors l’occasion de nous mettre à jour, en adoptant l’action comme miroir de la vérité.
Seront devancés ceux qui n’auront pas moulé leur voix apprêtée à l’image de la vérité. Seront avancés ceux qui auront réussi à taillé la vérité à l’image de leur voie empruntée.
Enfin, tel un courant inarrêtable, dans son sillon inaltérable, la vérité emportera les postures, les impostures. Tout ce qui aura été apporté pour tromper sera déporté au dehors des murs porteurs de ce que la vérité sait bâtir de plus important; le temple dont elle se fait l’impitoyable gardien au portail, et l’hôte courtois en sa demeure.
GNADOU ATHYTHEAUD, L’Ère de la Désorganisation Mondiale, prologue (avril 2024)
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